Dans les actes des Apôtres, le récit de la Pentecôte prend le contre pied de celui de Babel et montre quel est le projet du Dieu de l'Alliance.
Des gens venus de tous les pays voisins de la Palestine comprennent les apôtres qui disent les merveilles de Dieu. Attention, il n'est pas dit qu'ils parlent tous la même langue : les apôtres parlent leur propre langue et les autres comprennent.La diversité des langues n'est pas abolie mais elle n'est plus un obstacle à la communication, à la communion. "Nous entendons proclamer les merveilles de Dieu dans notre langue maternelle".(Actes. 2,8)
La Pentecôte, c'est l'ouverture sur l'universel, c'est l'unité dans la diversité,
C'est l'éclat des couleurs de l'arc-en-ciel plutôt que l'éblouissement de la lumière blanche. C'est tout le contraire d'une société qui gomme les différences et préfère les unanimités de façade à la tolérance qui permet de négocier les affrontements.
Ceux qui refusent une société multiraciale, qui rêvent d'une société refermée sur elle-même, sur son identité nationale ou d'une Eglise monolithique devraient se souvenir du projet de l'Esprit Saint, le jour de Pentecôte.
La recherche du plus petit commun dénominateur qui prépare l'uniformité conduit tout droit à l'appauvrissement et à l'absence de dialogue.
"Celui qui diffère de moi, loin de me léser, m'enrichit" disait Saint Exupéry