On me dit que mes enfants, les hommes, ont des problèmes d'emploi. Moi, j'appelle, dit Dieu. J'embauche tout le temps, je suis sur la place pour embaucher dès 6h00 du matin. J'y suis à 9h00, j'y suis à 14h00. J'y suis encore à 5h00 du soir, alors que la journée va s'achever ; à ce moment, moi, j'embauche encore.
Et moi je paie, dit Dieu. Je ne paie pas à l'heure, ni au mois, ni aux pièces. Moi je paie à l'éternité... Parfaitement : une éternité de bonheur pour celui qui aura travaillé pour moi quelques heures, quelques semaines, quelques mois, quelques années.
Et j'appelle tous ceux qui veulent. Je ne demande ni BAC, ni BEPC, ni CAP, ni BTS, ni diplôme d'aucune sorte. Je ne demande que de la bonne volonté, la volonté de travailler. J'appelle pour tous les métiers. J'ai besoin de cantonniers, car il est écrit : "Préparez les routes du Seigneur, rabotez les collines et rectifiez les virages...".
J'ai besoin de cantonniers pour préparer la route de mon retour. En créant un monde moins inégal et plus droit, en luttant contre les injustices et les misères, En rendant les routes de la vie moins dures et moins pénibles pour les hommes, mes fils, pour les hommes, vos frères...
J'ai besoin d'infirmiers, de bons samaritains, ceux qui soignent les maladies du corps et surtout de l'âme, ceux qui ramassent dans les fossés les blessés de la vie, les abandonnés de la route...
J'ai besoin de vignerons et de moissonneurs, car "la moisson est abondante et les ouvriers peu nombreux". J'appelle tous ceux qui sont prêts à récolter la moisson des bonnes volontés qui ne savent où s'adresser, la vendange des joies qui ne savent avec qui se partager...
Surtout, surtout, j'ai besoin de bergers, "car j'ai pitié de ces foules, qui sont comme des troupeaux sans pasteurs". Ceux par les mains de qui je partagerai à tous les affamés le Pain de ma Parole, le Pain de mon Corps et le Vin de mon Sang...
Venez tous, dit Dieu, j'appelle ; il y a du travail pour tous, j'emploie tout le monde... Et ce soir, après la journée de travail, tous ensemble, avec Moi, vous ferez la fête !