"Si tu savais le don de Dieu !" disait Jésus à la Samaritaine ( Jean 4,10)
Il est un fait indéniable que nos contemporains sont en quête "d'autre chose". Ils cherchent une bouée de sauvetage. Toutes les sécurités anciennes ont fait faillite. Les idéologies traditionnelles comme le communisme et le socialisme sont mortes, le libéralisme surnage en se rénovant sans cesse, mais sans vraiment convaincre personne, quand on voit ses conséquences désastreuses. Ce qui est dramatique, c'est que le christianisme pourrait répondre avec pertinence aux aspirations des hommes d'aujourd'hui. Mais ces derniers sont de plus en plus nombreux à aller chercher, dans des nouvelles spiritualités, les réponses aux questions qu'ils ne posent plus aux Eglises. Il est urgent de se demander ce qu'a fait ou non l'Eglise pour que le message d'amour de Jésus-Christ soit si peu attirant. D'où la nécessité de chercher comment rendre l'Eglise plus chaleureuse et de prendre acte qu'une Eglise qui semble surtout charrier des interdits a du mal à paraître porteuse de vie et d'espérance.
Je me réjouis que le Pape François tient un tout autre discours, beaucoup moins moralisateur que celui de ses prédécesseurs. " La chose dont a le plus besoin l'Eglise, aujourd'hui, disait-il récemment, c'est la capacité de soigner les blessures et de réchauffer le cœur des fidèles." (J'y reviendrai dans une prochaine chronique)
"L'homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu" disait Jésus au tentateur (Matthieu. 4,4). Cette sentence résume assez bien l'état d'esprit de nos contemporains. La société de consommation, la publicité, les biens matériels, le confort individuel ne peuvent combler le cœur de l'homme. Aujourd'hui, des hommes et des femmes meurent de soif spirituelle et se réfugient dans les drogues ou des substituts du même genre. D'autres cherchent désespérément celui qui viendra leur " donner à boire".
"Si tu savais le don de Dieu" disait Jésus à la Samaritaine qui était venue puiser l'eau à la fontaine et qui n'était pas satisfaite du sens qu'elle donnait à sa vie.
Nos frères et nos sœurs en humanité demandent du secret et du sacré, de la convivialité et de la chaleur humaine, des fêtes, quelque chose qui parle au cœur et aux " tripes". A nous de leur en donner un peu….