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Les jeunes aussi sont les destinataires de la Bonne Nouvelle. Ils ont besoin qu’on leur parle d’espérance et de celui qui l’a incarnée c’est-à-dire de connaître le Christ, de se frotter à la cohérence de sa vie, à l’adéquation de ses paroles à ses actes. De plus, dans le monde où nous vivons, il y a des choix à faire. Des choix importants pour l’avenir, même. Le christianisme, porteur d’une espérance qui tient la route, ne demande qu’à se développer et se révèle comme la proposition de vie la plus humaine et la plus libératrice.
En un mot : tout le monde a besoin de s’entendre dire « Je t’aime », « Tu as du prix à mes yeux, qui que tu sois, quoi que tu aies fait ».
Un des enjeux fondamental de la pastorale des jeunes, c’est justement de « faire que personne ne soit personne ! »*, de donner du goût… d’abord et avant tout le goût de vivre. Car sans cela, comment ressentir le désir et le goût de Dieu ? Les raisons pour perdre ce désir et ce goût peuvent être multiples : l’éclatement de nombreuses familles, la recomposition de certaines d’entre elles, la stigmatisation en milieu scolaire, le manque d’avenir professionnel pour les peu ou pas qualifiés, l’impossibilité d’être jeune à cause de l’entourage (voire les parents) qui ne se décide pas à devenir adulte,… Une spécificité de notre époque dans le discours implicite renvoyé à la jeunesse : « Vous n’êtes pas attendus ! », « On n’a pas besoin de vous ! ».
C’est pourtant dans ce terreau-là, situé entre deux eaux, que la pastorale des jeunes doit se développer. Nous sommes appelés à semer des graines d’évangile qui aideront les jeunes à comprendre qu’ils sont aimés, à aimer la vie, à s’aimer eux-mêmes, à aimer les autres et de là, à mettre leur grain de sel et leur étincelle de lumière dans le monde d’aujourd’hui. Et de le faire au quotidien dans leur vie, leurs questions, leurs misères et leurs joies. C’est peut-être aussi cela parler de « salut », de collaborer avec le Christ au salut du monde…
Mais comment ?
Pas de recette miracle ! Chaque groupe, chaque lieu est différent !
L’objectif : contribuer, avec et parmi d’autres, à éclairer ce que peut vouloir dire pour un jeune « Etre enfant de Dieu ». Et ensuite, poser des jalons pour un choix de vie en conformité avec cette découverte. Pour devenir un sujet libre et responsable.
Quelques portes d’entrée… D’abord parler d’amour. Croire aussi à l’épisodique et tenir bon dans la fréquence des propositions. Faire en sorte que le jeune s’interroge face à certaines situations de vie: surprendre les jeunes, les émouvoir, les inquiéter -au sens étymologique du mot. Derrière ces questions, le jeune peut avoir le pressentiment de quelqu’un. C’est là que sont nécessaires les « accompagnateurs », les témoins-interprêtes aptes à amener plus loin dans la réflexion pour révéler la présence de Quelqu’un, ce Quelqu’un qui nous veut du bien…
Aujourd’hui, les jeunes nous font indirectement redécouvrir que Jésus-Christ, ça ne se sait pas, ça se goûte. Nous aimerions leur faire comprendre que goûter vraiment, c’est se mettre en mouvement pour longtemps, dépasser l’instant et être dans la durée, amplifier la première impression pour l’inscrire profondément dans notre mémoire. Mais c’est aussi échanger ses impressions, comparer, discuter, pour les enrichir. Il leur faut donc des compagnons de voyage. Avec les jeunes, nous sommes aujourd’hui dans le domaine de l’initiation. Avec nombre d’entre eux, nous devons éveiller à une expérience jamais vécue, éteinte ou peu réalisée. Il s’agit en fait d’initier ou de ré-initier. Pour ce faire, vivre avec eux des expériences qui peuvent se révéler fondatrices, relire toutes ces expériences avec eux et y découvrir peut-être que : « Dieu était là et je ne le savais pas ! ». (Gen 28, 16) Et aussi travailler avec tous les (mi)lieux fréquentés par les jeunes et particulièrement les écoles secondaires vu qu’ils y sont au quotidien ! Et pourquoi ne pas prendre connaissance des outils de l’équipe de pastorale scolaire et faire le lien avec nos propres thèmes d’année ?
Quant à la confirmation, une étape essentielle pour un jeune chrétien, qu’en est-il ? Le cheminement d’un groupe vers la Confirmation est un espace privilégié pour vivre intensément sa foi et la mûrir. Les jeunes y vivent des choses extraordinaires grâce à des animateurs motivés et inspirés. Cependant, la préparation à ce sacrement ne doit pas constituer le tout de la pastorale des jeunes en un lieu. En effet, la pastorale des jeunes devrait être prioritairement un chemin de rencontre et de vie accessible au plus grand nombre sur lequel différentes haltes –dont la confirmation, sans exclusion de ceux et celle qui ne peuvent ou ne veulent pas encore s’y arrêter - peuvent être envisagées pour ceux qui le souhaitent.
Toutes ces belles intentions, ces beaux projets, ces expériences fondatrices ne peuvent exister que si des aînés dans la foi les accompagnent, des adultes prêts à se lever pour faire un bout de chemin avec les jeunes. Aussi ingrat que soit le travail, aussi imprévisible qu’en soit l’issue.
* Yvette Chabert
Anne Van Linthout-Locht,
mis en forme par Ingrid Kaus
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