Une campagne pour que souffle un esprit de partage joyeux avec les plus pauvres et nous remettre debout ensemble chaque jour.
«Le monde ancien s’en est allé, un nouveau monde est déjà né. Ne le voyez-vous pas ?»
Cette question, posée par Saint Paul aux Corinthiens voici 2000 ans, a des accents très actuels. Le mot crise fait partie de notre vocabulaire quotidien ; nous sentons bien que quelque chose s’est gravement grippé dans le système. La peur et l’incertitude peuvent nous inciter à nous replier, à préférer un «entre-nous»qui exclut le plus pauvre, l’étranger, le différent, l’inconnu. Le repli nous paralyse et ne résout rien car il oriente nos choix dans la mauvaise direction : celle du chacun-pour-soi et du rejet.
En cet Avent, Action «Vivre ensemble» nous invite au contraire à l’ouverture : regarder, écouter, se parler, tendre la main vers l’autre pour construire ensemble notre maison commune. Car notre maison est une maison commune, notre destinée est aussi celle de toute l’humanité, qui veut tendre vers le bien commun. Ce bien commun qui nous fait vivre est à la fois un cadeau et une responsabilité envers la Terre et envers nos frères et sœurs. Ce n’est en effet qu’ensemble, tous ensemble, que nous serons capables de changer le monde pour qu’il soit fraternel et accueillant pour notre génération et les suivantes.
Le pape François l’a d’ailleurs souligné dans sa récente encyclique, et nous sommes de plus en plus nombreux à en prendre conscience et à le dire : les inégalités sociales, d’une ampleur inédite aujourd’hui, constituent pour notre planète un danger aussi grave que la crise écologique. La destruction de la planète et l’aggravation des injustices sociales vont de pair – elles se renforcent mutuellement ; elles sont deux symptômes d’une culture prédatrice qui place le profit individuel avant le bien commun. Ce bien commun n’a pourtant pas disparu : des hommes et des femmes s’en préoccupent chaque jour, ils s’engagent pour lui rendre des couleurs et le faire vivre localement. Ils reprennent les rênes de la destinée de leur communauté (rue, village, quartier, commune, ville…) en misant sur l’entraide, la créativité, la coopération et la force des citoyens quand ils mettent ensemble leurs compétences et leur enthousiasme pour faire changer les choses autour d’eux.
L’existence de bon nombre d’associations locales qui accompagnent les personnes vivant dans la pauvreté sont aussi la preuve que le «nous-tous» peut être plus fort, plus efficace et plus joyeux que le «moi-je». Notre foi en un Dieu d’Amour qui nous rejoint sur nos chemins d’hommes et de femmes ne doit pas nous faire oublier d’affermir nos engagements quotidiens et notre solidarité agissante. Faisons alors de cet Avent, grâce à cette campagne, un moment de conversion, d’accueil, d’ouverture et de solidarité et, de nous, des veilleurs à la fois recueillis et actifs.
Cette campagne se compose :
D’une afficheà apposer à un endroit bien visible dans l’église, à l’école ou dans le local des mouvements de jeunesse.
De pistes d'animation autour du poster issu de l’affiche qui, à la manière des calligrammes d’Apollinaire, invite chacun remplir les mains qui se tiennent, avec des mots, des noms, des phrases…
D’un cahier de campagne qui pour chaque semaine de l’Avent propose notamment : un mot-clé, un petit texte de méditation, trois questions/réflexions pour susciter par exemple un échange, des propositions d’intentions de prière, un geste symbolique à poser, une proposition de célébration complète.