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Quand on dit "Esprit Saint", on pense à une colombe. Inversement, une colombe sur un tableau religieux est immédiatement associée à l'Esprit Saint par un chrétien. Mais on pourrait s'interroger : pourquoi les évangélistes ont-ils choisi la colombe pour représenter l'Esprit Saint ? Ce choix est loin d'être d'anodin. Il est même lourd de signification.
Dans l'Ancien Testament, quatre passages importants parlent d'une colombe. Ils peuvent nous éclairer sur le rôle de l'Esprit Saint et la mission de Jésus. Au début du récit de la création, la Genèse nous parle du souffle de Dieu qui planait sur les eaux. Les commentateurs juifs vont ajouter : l'Esprit de Dieu planait sur les eaux, comme une colombe plane au-dessus de ses petits, sans les toucher, pour respecter leur liberté... Sans toucher mais en étant présent, tel est le souffle de Dieu lors de cette première création.
Le deuxième passage se situe après le déluge. Noé lance hors de l'arche d'abord un corbeau... qui revient bredouille : il ne trouve aucun endroit pour se poser. Puis, une première colombe revient, elle aussi, bredouille. Une deuxième colombe revient avec un rameau d'olivier frais dans le bec. Une troisième ne reviendra pas, signe que les eaux ont décru et que la terre ferme est de nouveau apparue. Là aussi, la colombe est le signe d'une nouvelle création : après la destruction du déluge, la colombe annonce le temps d'une nouvelle réconciliation entre Dieu et les hommes.
C'est dans un tout petit passage du livre d'Osée qu'il faut aller chercher le troisième lieu – moins connu – de l'Ancien Testament qui parle de la colombe. Le prophète représente le peuple qui revient d'Exil comme une colombe. Là aussi, c'est une nouvelle création. Lorsque le roi Cyrus autorise les Juifs à rentrer chez eux, ce sera vraiment, pour eux, la recréation de leur peuple qui avait tout perdu en partant à Babylone : roi, terre et temple. Et comment Dieu recrée-t-il son peuple ? Le prophète Isaïe nous dit que c'est en pardonnant aux hommes partis en exil : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem et proclamez que son service est accompli, que son crime est pardonné.»
Enfin, le dernier des quatre passages de l'Ancien Testament qui parlent d'une colombe se trouve dans un livre qui est l'une des plus belles déclarations d'amour de Dieu à son peuple. En effet, le Cantique des Cantiques nous offre cette phrase du bien-aimé à sa bien-aimée : « Viens, ma toute belle, ma colombe blottie dans le creux du rocher ». Là aussi, la colombe représente le peuple. Ce peuple, c'est aujourd'hui l'Église que Dieu appelle à lui, avec laquelle il veut vivre une histoire d'amour et se marier.
On le voit, ce n'est pas anodin de représenter l'Esprit Saint sous forme d'une colombe dans l'Évangile. Pensons à la colombe qui plane au-dessus de Jésus lors de son baptême... Les évangélistes veulent clairement nous dire qu'avec Jésus, c'est le début d'une nouvelle création (Genèse) qui va toucher tout le cosmos (Noé) mais aussi créer un nouveau peuple avec lequel Dieu veut se réconcilier (retour d'Exil) et se marier (Cantique des cantiques).
C'est la mission de Jésus, depuis son baptême jusqu'à la croix, de nous donner le pardon au nom du Père, pour faire de nous des hommes nouveaux. Puisque nous sommes nous-mêmes à l'image et à la ressemblance de Jésus et que nous avons reçu ce même Esprit à notre baptême, nous sommes appelés nous aussi à ne pas juger et à pardonner, afin de participer avec lui et en lui à la création d'un monde nouveau.
Joyeuse fête de la Pentecôte !
Jean Pierre Pire
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