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Parti de la « Puerta del sol », à Madrid, le 15 mai dernier, le mouvement des indignés s'est répandu, comme une traînée de poudre dans le monde entier.
"Tous unis pour un changement global"
Lors de la journée internationale du 15 octobre, 951 villes de 82 pays ont répondu à l'appel à manifester. Cibles privilégiées : banques et marchés financiers pour leur cynisme et leur cupidité et gouvernements accusés de se coucher devant les agences de notation, tapies dans l'ombre pour imposer des plans de rigueur drastiques à l'ensemble de la population. "Vous ne nous représentez plus" entend-on dans les cortèges à l'adresse des hommes politiques qui, pourtant, dans un aveu de faiblesse à peine dissimulé, trouvent que le peuple a raison de se révolter. Pour preuve, cette réaction du futur président de la Banque Centrale Européenne : "Ils sont en colère contre le monde de la finance et je les comprends". Fin de citation.
Le mouvement le plus inattendu est "Occupy Wall Street" à New York, avec des slogans percutants comme ces "99%" qui apparaissent sur les calicots. Cela montre la dérive inégalitaire qui a déferlé sur le monde depuis les années Reagan pour exploser aujourd'hui : 1% de la population, ici américaine, s'est approprié le maximum de la richesse laissant les miettes aux autres.
Beaucoup s'interrogent sur l'origine de cette manifestation de colère qui semble être un mouvement spontané et quelque peu anarchique. Certains y voient un nouveau "mai 68", d'autres le rattachent aux "printemps arabes". Il y a aussi de l'altermondialisme du moins dans les revendications et dans l'espace géographique dans lequel il se développe.
Quelqu'un qui doit être à la fois surpris et heureux, c'est Stéphane Hessel. Il ne s'attendait sans doute pas à ce que son petit livre "Indignez-vous !" déclenche une vague de révolte pacifique, aux quatre coins du globe. Certes sa brochure est un succès de librairie (3 millions d'exemplaires vendus à ce jour) et a été traduite en 34 langues, mais de là à provoquer un tsunami de revendications, il y avait de la marge.
Il a, très certainement, été l'étincelle qui a allumé le brasier en montrant combien étaient nombreux aujourd'hui les motifs d'indignation. Le libéralisme économique n'en finit pas d'engendrer des pauvretés criantes, de creuser les inégalités sociales, de détruire la planète. Nous sommes sous la coupe d'une nouvelle religion, avec ses grands prêtres, les économistes, avec son dieu argent, ses temples de la finance, les bourses, les marchés financiers, les paradis fiscaux, tous soumis aux dogmes de la privatisation, de la mondialisation "heureuse", de la concurrence, de la compétitivité sur l'autel desquels il faut tout sacrifier.
Aux dernières nouvelles, la France serait championne d'Europe du nombre de milliardaires. L'ostentation de la richesse par certains est proprement scandaleuse et "crie vengeance au ciel". Du moins si Dieu était partisan de la loi du talion, ce que je ne crois pas. Par contre, par ses prophètes, il s'est beaucoup "indigné" également. Ainsi, Amos qui prétendait que la richesse des uns ne peut s'expliquer que par l'exploitation des pauvres.
Qui manifeste ?
Si les objectifs sont parfois différents, plus politiques en Europe, plus économiques aux U.S.A., les participants ont plus ou moins le même profil. Au démarrage, souvent des jeunes de 20 à 30 ans, diplômés, à l'avenir bouché et incertain, mais aussi des plus âgés, des travailleurs pauvres, des victimes des plans de rigueur, des familles endettées, des exclus de la société, de simples citoyens, fatigués de devoir payer les conséquences néfastes d'un capitalisme devenu incontrôlable.
Qui peut deviner la suite ? Pour réussir, faudra-t-il passer par "le politique", le parti des Pirates*, par exemple ? D'autre part, l'absence d'alternative visible peut pousser le mouvement vers le désespoir et la violence révolutionnaire.
Faisons confiance à l'avenir.
Certains se contentent de faire de beaux discours sur la résistance, mais d'autres ont compris, comme le disait l'appel des résistants du 8 mars 2004, que "Résister, c'est créer", créer un monde plus égalitaire, plus juste, plus solidaire, plus éthique, plus pacifique…
Oui, "un autre monde est possible".
* simples citoyens du monde défendant le partage de la culture et de l’information et, un accès libre et égal pour tous
Jean-Marie Delcourt
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