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Voilà un titre qui ressemble à la quadrature du cercle. Déjà le bonheur est difficile à définir mais alors, le bonheur, une idée subversive, n'est ce pas une contradiction dans les termes ? Je vais tenter de tracer quelques pistes pour répondre à cette objection...
Subversif, le bonheur ! Oui, quand on s'insurge contre la publicité perverse qu'on nous déverse dans tous les médias, sur les affiches, dans les folders des supermarchés et qui ne cesse de nous bourrer le crâne en nous disant que pour être heureux, il faut consommer et que si vous ne consommez pas vous êtes responsables du chômage..
Le bonheur subversif, c'est ramer à contre courant. C'est faire l'éloge de l'altruisme, de la générosité, l'amour du prochain à la manière de Matthieu Ricard. Le bonheur n'est pas de l'ordre du bien-être, ni du plaisir ni de l'égoïsme mais du vivre ensemble en vue de s'enrichir des différences : "Si je diffère de toi, loin de me léser, tu m 'enrichis" Saint Exupéry
"Le bonheur qu'on a vient du bonheur qu'on donne"
"Il y a plus de joie à donner qu'à recevoir" (Actes 20,35)
Le bonheur subversif, c'est interpréter les "Béatitudes" non comme une aliénation religieuse selon les philosophes de la "mort de Dieu", mais traduire "bienheureux" par "en marche" à la manière de Chouraqui qui nous fait découvrir que le bonheur, c'est le chemin et non le but, le royaume des cieux dans l'au-delà. Car le royaume de Dieu, il est d'abord sur terre , il est en nous.
Le bonheur subversif, c'est faire le choix, comme Pierre Rabhi, d'une sobriété heureuse et volontaire, qui, selon l'esprit de François d'Assise, se débarrasse du superflu pour ne garder que le nécessaire, qui tente de remettre l'humain et la nature au cœur de nos préoccupations et redonner enfin au monde "légèreté et saveur."
"Une croissance infinie dans un monde fini est impossible"
Le bonheur est subversif quand on se fixe comme objectif non de réussir dans la vie mais de réussir sa vie.
Le bonheur est subversif quand on prend au pied de la lettre " L'argent ne fait pas le bonheur" car il faut être aveugle pour ne pas voir tous les dégâts occasionnés par une civilisation dont le seul but est de faire du profit.
Le bonheur subversif, c'est ne pas se laisser submerger par la morosité ambiante et les sondages qui nourrissent la peur mais plutôt de voir les graines d'espérance semées par les prophètes qui nous annoncent qu'un autre monde est possible.
Le bonheur subversif, c'est aussi s'investir seulement dans l'instant présent, le "ici et maintenant", selon l'esprit bouddhiste, car le passé est révolu et l'avenir, on ne le connaît pas!
Le bonheur subversif, c'est remplacer le PIB (le Produit Intérieur Brut) par le BNB (le Bonheur National Brut) en changeant les "indicateurs de richesse" comprenant seulement les biens matériels mais en incluant tout ce qui peut faire le bonheur des gens.
Le bonheur était subversif quand, en mars 1944, pendant la guerre, le "Conseil national de la Résistance" (en France) intitula son programme "Les jours heureux", programme fondé sur la solidarité, l'entraide, la liberté de la presse et auquel notre "modèle social" doit tout, (également en Belgique).
Jean-Marie Delcourt ( 15/02/14)
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