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Un sondage réalisé dans 11 pays européens indique que la crise politique est le souci majeur de 6 Belges sur 10 alors que dans les autres pays, ce qui préoccupe surtout, c'est le chômage et le pouvoir d'achat*.
Au moment où j'écris, cela fait 341 jours que le pays est sans gouvernement, du moins officiellement. Car nous avons toujours un gouvernement d'affaires courantes qui ne se débrouille pas mal de même que les "exécutifs" des régions et des communautés continuent à fonctionner selon leurs compétences qui ne sont pas des moindres.
Face à cette situation qui semble bloquée, ne resterait-il que la prière pour sortir de cette impasse, comme le suggère le Renouveau Charismatique qui a organisé une soirée de prière le 28 mai dans la basilique de Koekelberg ? Peut être !
Pour bien comprendre le casse-tête belge dans lequel un chat ne retrouverait pas ses jeunes, il faudrait remonter aux origines de la Belgique, en 1830. Notre pays n'a que 180 ans d'existence. Même si nos livres d'histoire nous rapportent la citation de Jules César : « De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves », en se gardant de citer la suite « parce qu'ils étaient les plus frustes, les plus sauvages, les plus belliqueux ».
Par contre, ce qui peut expliquer la situation d'aujourd'hui trouve sa source dans le conflit récurrent entre flamands et francophones, dans lequel la Flandre, complexée de sa pauvreté passée, en veut toujours à l’heure actuelle aux francophones de leur avoir imposé le français au détriment de leur langue. Le conflit linguistique étant toujours lié au conflit social. Il faudra attendre 1893 pour que la Constitution soit traduite en néerlandais et 1930 pour que l'université d'État de Gand devienne entièrement flamande. Quand on sait que le droit du sol fait partie de la culture flamande, on peut comprendre que des frustrations y trouvent leur origine. C'est l'attachement à ce droit qui a occasionné le transfert de la partie francophone de l'Université de Leuven vers Louvain-la-Neuve, seulement séparée de 50 km mais au-delà de la frontière linguistique. C'est aussi à cause de celle-ci, créée dans les années 1960, que se pose la question insoluble des communes à facilité autour de Bruxelles à laquelle les Flamands ne veulent pas qu'on touche, sous aucun prétexte.
"En Belgique, on n'a jamais vu couler le sang mais seulement beaucoup de salive"
De la salive, on en a abusé ces derniers temps, depuis les dernières élections de juin 2010 qui ont vu l'arrivée de la N-VA de Bart De Wever dont la présence a provoqué un blocage dans les négociations en vue de former un nouveau gouvernement. Cette situation a de quoi faire craindre une issue peu glorieuse.
Pourquoi ? La N-VA n'est pas un parti comme les autres. C'est un parti proche de l'extrême droite qui se sert de la démocratie sans en assumer les responsabilités. Il est devenu le plus grand parti de Flandre en jouant sur plusieurs tableaux : le nationalisme, le racisme, un programme très à droite et surtout un "objectif caché", l'indépendance de la Flandre. Ce qui fait sa force c'est qu'il surfe sur les peurs -peur de l'étranger, de l'immigré, du chômage, de la précarité- mais aussi sur l'idée simpliste que si la Flandre était indépendante, lestée du fardeau d'une Wallonie pauvre et paresseuse, elle deviendrait la région la plus riche d'Europe.
Reste que, pour être objectif, il faut bien distinguer les électeurs de la N-VA de ses dirigeants. Car, il existe au sein de la population un grand malaise, une grande incertitude vis-à-vis de l'avenir. Pour la première fois depuis longtemps, les enfants risquent de vivre moins bien que leurs parents. Et face à cette situation, beaucoup ne croient plus aux politiciens pour leur redonner espoir. Dans certains pays, tels que l'Espagne, l'Égypte, la Tunisie, les citoyens se réunissent sur les places pour réinventer une démocratie directe tandis que d'autres seraient plutôt portés à voter pour des partis "d'extrême droite" comme en Flandre, en Finlande, aux Pays-Bas, au Danemark ou en France avec le Front National… Ce qui est pervers, c'est le manque de loyauté des dirigeants de ces partis qui font des promesses qu'ils ne pourront pas tenir. C'est précisément ce qui se passe avec la N-VA qui découvre que, pour entrer au gouvernement, il faut faire des compromis.
Alors, que faire ? Comment sortir de la crise ? Plusieurs scénarios sont possibles :
*Le Soir du 20/05/2011
Jean-Marie Delcourt
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