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En tant qu’animateur de jeunes et citoyen de notre société, je ne peux pas m’empêcher de voir, avec tristesse, l’indifférence vécue autour de moi. Dans ce petit billet, je voudrais parler ce que je vois dans la jeune génération. Ça me semble titanesque de parler de l’indifférence de manière générale ou de toucher toutes les couches de la société comme les personnes âgées, les malades, les femmes et les hommes isolés par la séparation, certains chômeurs, les pauvres, les mendiants etc. Oui, tout le monde le sait, l’indifférence existe et gagne de plus en plus du terrain, comme un lierre rampant, elle touche toutes les couches de la population.
Même si je suis d’accord avec la définition générale des dictionnaires de définir l’indifférence comme un sentiment de ne pas se sentir concerné ou touché par une chose ou quelqu’un ou le fait de ne pas accorder son attention et son intérêt à quelqu’un ou quelque chose, je souhaite aller plus loin… L’indifférence est plus qu’un sentiment, c’est un ETAT de vide et d’absence. Une sorte de fausse béatitude béate qui consiste à ne plus voir la différence, s’émerveiller, s’émouvoir, creuser, approfondir, crier, pleurer, chanter, jouer, créer, inventer, proposer. Une fatigue de la volonté et un endormissement de toute décision bien réfléchie et à long terme. Pour moi est indifférente la personne qui ne manifeste pas son sentiment face à une situation, comme celle qui « like » à tout vent sans même savoir ce qu’il « like ».
Depuis que je suis dans l’animation, je vois, chez les jeunes, des changements qui me font poser des questions : il y a une dizaine d’années, quand nous organisions des activités, la question qui se posait était de savoir quelle stratégie nous allions mettre en place pour canaliser les idées, les créativités qui vont dans tous les sens ? Maintenant, quand nous organisons, la question qui se pose est celle de savoir ce que nous allons faire pour les éveiller, les secouer, les inviter à se bouger. Surtout qu’actuellement, c’est mon sentiment, ils sont calmes, même parfois très calmes, mais prêts à suivre n’importe quel maître tant qu’il arrive, un tout petit peu, à éveiller quelque chose en eux. C’est cela ma première inquiétude, oui, je les trouve calme, un peu trop calme tout en étant comme des bombes à retardement ! La deuxième, c’est la relativisation qui met toute chose sur le même pied d’égalité. Une superficialité, une impulsivité qui font que, même quand ils font des choix, ces derniers risquent de ne pas avoir une longue espérance de vie, voire rester au niveau de très bonnes idées sans jamais passer à l’action. Je suis convaincu qu’il y a d’autres conséquences plus dramatiques comme ne pas prendre la mesure de la réalité profonde, manque d’implication dans les décisions qui concernent l’avenir des jeunes, les liens qui deviennent de plus en plus éphémères, les différentes formes d’isolements et de solitudes, etc.
Si cette indifférence devient une inquiétude, il me semble juste de se demander l’origine de cette situation. Même si je me pose la question, j’avoue que je me sens incapable de trouver les véritables causes de l’indifférence actuelle qui touche les jeunes. Pour moi, c’est un travail qui doit être fait par les sociologues, les philosophes, les historiens, les personnes du monde de la culture et de la communication sociale, etc.
La seule chose que je sais, c’est que le fait que les jeunes sont bombardés d’informations, dans le tout « tout de suite » sans avoir des grilles de lecture, d’analyse, le fait qu’ils n’aient plus accès à l’Histoire et le fait qu’ils voient leur avenir comme un mur qui va les bloquer, les écrans partout, les multiples identités numériques etc. Tous ces facteurs n’y sont pour rien.
Du coup, pour moi, cette indifférence qui nous inquiète tant, ils en sont, avant tout victime et pas acteurs.
Si peut-être nous voulons trouver une solution, il faut commencer par nous plonger dans le passé et voir où ça a coincé.
A tous les amateurs des recherches fondamentales, le sujet est lancé !
Eric
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