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Quel message peut-on retirer de cette parabole ? Personnellement, je vois quatre idées à retenir.
1. Jésus ne sépare jamais l'amour de Dieu et l'amour des hommes, il ne les oppose jamais mais les combine, les unit plutôt. "Le second commandement est semblable au premier", dira-t-il. De plus, l'amour humain authentifie notre amour pour Dieu. Chez Jean, on trouve cette phrase "Celui qui dit qu'il aime Dieu qu'il ne voit pas et qui n'aime pas son frère qui est dans la misère est un menteur" Et dans le chap. 25 de Matthieu, il dira "Ce que vous avez fait au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous l'avez fait".
Il y a donc bien un lien étroit entre prière et charité, culte et souci des autres, entre lutte et contemplation comme on dit à Taizé. "Si tu as quelque chose contre ton frère, va d'abord te réconcilier avec ton frère avant de présenter ton offrande" (Mt 5, 23-24).
2. Quand le Christ déplace la question "qui s'est montré le prochain de l'homme tombé aux mains des brigands ?", il ne restreint plus le champs de l'amour mais il l'étend à toute l'humanité. C'est le chrétien qui doit prendre l'initiative même si cette démarche commence par la compassion. "Heureux ceux qui pleurent", heureux ceux qui peuvent encore être émus par la misère ou la souffrance de leurs frères.
Il ne s'agit pas de savoir qui je dois aimer mais de commencer à aimer ici et maintenant. Le samaritain n'en reste pas au programme de son voyage ; il s'ouvre à l'événement, se rend disponible à ce qui arrive.
3. On le voit : l'amour du prochain n'est pas un amour platonique, il ne se résume pas en de belles paroles. Rappelons-nous l'injonction à la fin de la discussion, "Va et fais de même". Notre amour doit s'accompagner de gestes concrets, comme ceux du Samaritain et de l'aubergiste. Il n'y a pas d'amour disait quelqu'un, il n'y a que des gestes d'amour.
Le dire et le faire, chez Jésus, vont toujours de pair. Le Christ nous invite à mettre la main à la pâte, à joindre le geste à la parole. Il dira "Ce n'est pas celui qui dit "Seigneur, Seigneur, qui entrera dans le royaume de Dieu, mais celui qui fait la volonté de mon Père"
Jean, toujours lui, le dit avec sa finesse coutumière "Nous devons aimer non pas avec des paroles et des discours mais par des actes et en vérité."(1 Jean 3,18)
Pratiquement, allez vous me demander, Que faire pour aimer ?
C'est à chacun de voir et à trouver ? Et pour voir, il suffit d'ouvrir les yeux et d'être attentifs à ceux qui nous entourent et à ce qui se passe autour de nous.
Il ne faut pas chercher midi à quatorze heures : contrairement à la chanson " c'est si difficile d'aimer", le texte du Deutéronome nous le dit :" C'est simple, c'est facile à faire, ce n'est pas au-dessus de nos forces". La loi de Dieu n'est pas réservée à des initiés ou à de grands savants, elle est à la portée de tous, elle ne nous demande pas de nous comporter en héros. On commet peut-être une erreur en proposant, dans la catéchèse, des super man ou des super woman de la charité : Mère Térésa, Sœur Emmanuelle, le docteur Schweitzer, ML King comme des exemples à imiter
Jésus nous propose souvent des actes simples vécus dans la vie quotidienne : comme dans le chap. 25 de Matthieu : donner à manger à ceux qui ont faim, à boire à ceux qui ont soif, rendre visites aux malades, aux prisonniers. Jésus ne propose pas l'héroïsme : sourire, dire bonjour, accueillir, écouter, prendre soin des autres, surtout des plus fragiles, des laissés pour compte au bord de la route, éviter de gaspiller alors que d'autres meurent de faim, donner ses objets et vêtements usagés à l'armée du salut ou à la Croix rouge: vous pouvez continuer la liste vous-même.
4. Il y a aussi un enseignement collatéral qu'on peut tirer du choix du personnage central, le Samaritain, c'est que les chrétiens n'ont pas le monopole de la charité. Parfois même les non-croyants nous sont parfois supérieurs et nous rappellent à notre devoir. Ce n'est d'ailleurs pas au nom de sa foi que le Samaritain prend soin du malheureux blessé. On ne sait pas s'il est croyant ou pas.
C'est Coluche qui a lancé les Restos du cœur, même si les chrétiens s'y sont impliqués concrètement, par la suite.
Le chrétien, à la suite du Christ, doit privilégier, encourager tout ce qui va dans le sens de la solidarité et se méfier de toute politique sociale et économique qui engendre l'exclusion et la marginalisation.
Jean-Marie Delcourt
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