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Quand on veut résumer en une phrase l'enseignement de Jésus, la réponse est assez facile : " Jésus nous a demandé d'aimer Dieu et d'aimer notre prochain comme nous-mêmes." C'est d'ailleurs la réponse du scribe dans cette parabole. C'est évidemment une bonne réponse, l'amour revient souvent dans le discours de Jésus et de ses disciples.
Mais à y réfléchir de plus près, on n'est pas très avancé car le verbe "aimer", surtout en français peut avoir plusieurs sens. A notre époque, bien de choses diverses et contradictoires se disent et se vivent au nom de l'amour.
Connaissez-vous le petit poème de Jacques Prévert :
" Tu dis que tu aimes les fleurs, et tu les coupes..
Tu dis que tu aimes les oiseaux, et tu les mets en cage.
Tu dis que tu aimes les poissons, et tu les manges.
Alors quand tu dis que tu m'aimes, j'ai peur"
La parabole va nous apporter un éclairage intéressant sur le sens que Jésus donne à l'amour du prochain. Reprenons le dialogue entre le scribe et Jésus.
Ce qu'il faut d'abord noter c'est que la question apparemment anodine du docteur de la loi est un piège, comme souvent avec les adversaires de Jésus qui ne viennent pas le trouver pour s'instruire mais pour le prendre en défaut .
Et à chaque fois, Jésus se révèle fin pédagogue et un polémiste hors pair.
Il sait que pour éviter d'être déstabilisé, il faut répondre à une question par une autre question. En renvoyant ainsi la question à son interlocuteur, il souhaite le mettre devant ses responsabilités.
Au légiste qui lui demande "Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ?", Jésus ne répond pas tout de suite à la question posée car il a senti le piège, il interroge plutôt celui qui l'a questionné : "Dans la Loi, qu'est-il écrit ?" Après sa réponse, tirée des Écritures, il approuve celui qui voulait le critiquer, il félicite son contradicteur "Tu as bien répondu, lui dit Jésus, fais cela et tu vivras". C'est une manière de désamorcer la question, de dire "Je suis d'accord avec toi".
Mais le légiste, sans doute fâché de ne pas avoir le dernier mot, insiste et pose une autre question : "Mais qui est mon prochain ?", dans laquelle il y a sans doute encore une arrière pensée. En effet, cette question, formulée ainsi, laisse entendre qu'il y a des personnes qui lui sont proches et d'autres plus lointaines qu'on peut moins aimer ou même haïr. Il souhaite ainsi mettre Jésus en contradiction avec la Loi de Moïse.
"S'il prétend venir de Dieu, il ne peut contredire la Parole de Dieu".
C'est alors qu'il va raconter la parabole du "Bon Samaritain". Notons au passage que Jésus ne parle pas du bon samaritain, mais d'un samaritain. On a voulu, par cette restriction, édulcorer le message subversif de cette histoire. Car sous un récit banal, à première vue, il va glisser des aspects polémiques et provocateurs !
Dans la deuxième partie, nous verrons quel message retirer de cette parabole.
Jean-Marie Delcourt
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