Rue des Prémontrés, 40 4000 Liège - 04/229 79 37 - secretariat@sdjliege.be
Questions ? Suggestions ? Remarques ?
Contactez la Webmaster (Sophie Gillot) : sophie.gillot@sdjliege.be - 04/229 79 35
Davos est une station de ski, suisse, qui, pendant quatre jours, fin janvier, devient le rendez-vous de tous les décideurs économiques de la planète. Ainsi depuis 39 ans, ils sont plus de 2500 à participer au Forum économique mondial, pour célébrer le culte du veau d'or : le profit et la mondialisation "heureuse". Vous vous doutez bien que cette année, après la crise financière et les pertes colossales des banques, ce ne fut pas la joie.
Belem est la ville, située au Nord du Brésil, aux portes de l'Amazonie, qui a accueilli à la même date le Forum Social mondial (FSM), le rassemblement de près de 100.000 altermondialistes. C'est la cinquième rencontre pour les 129 ONG qui se retrouvent pour à la fois "contrer" Davos et imaginer un "autre monde plus solidaire". Cette année, le sujet des conférences était tout trouvé : comment analyser ces crises qui font tomber en faillite des pans entiers de nos économies ?
Dernièrement, en France, une grande manifestation a rassemblé plus d'un million de personnes venues exprimer leur crainte et leur désarroi devant ce qui se pointe à l'horizon 2009, une véritable catastrophe sociale.
Davos-Belem représente bien le dilemme devant lequel nous nous trouvons, en fonction de deux analyses différentes de la situation.
Pour les uns, il ne s'agit que d'une crise financière due à la cupidité et à l'irresponsabilité de certains. C'est seulement une poussée de fièvre, qui sera vite guérie grâce à quelques remèdes appropriés. Il s'agit d'un "immense carambolage sur l'autoroute de la mondialisation" observait le patron de Davos. "Les gouvernements ont agi comme des ambulances et les patients se trouvent aux soins intensifs". Mais après "avoir soigné les bosses", les leaders de Davos espèrent rouvrir l'autoroute au plus vite. Surtout en repeignant en vert l'économie de marché tout en trouvant des parades techniques à tous les problèmes posés.
Les altermondialistes font une analyse plus radicale, au sens premier du terme : aller à la racine du mal. Ils mettent en évidence la perversion du système capitaliste, basé sur des valeurs contraires à l'humanisme : l'appât du gain, la concurrence, la marchandisation des biens et des personnes, la course à la consommation. Pour eux, c'est l'occasion rêvée de proposer une nouvelle civilisation basée sur d'autres valeurs plus humanistes : la solidarité, la justice, l'égalité, la sobriété qui permet le partage aujourd'hui et avec les générations futures. Même si on relançait la croissance pour faire redémarrer la machine économique et créer des emplois, ce ne serait que partie remise. En effet, le réchauffement climatique viendra nous montrer l'absurdité de nos vues à court terme. Le désarroi d'aujourd'hui vient précisément du fait que nos politiques, étant habitués à travailler à court terme, ne peuvent plus trouver des solutions "clef sur porte". Il est impératif de changer de cap, de ne plus piloter à vue mais d'intégrer de nouveaux paramètres. Nous allons devoir faire face à la rareté des ressources fossiles de la planète : le pétrole, le gaz, le charbon, l'uranium etc. Nous allons devoir diminuer notre consommation matérielle pour réduire nos émissions de CO2 et éviter l'effet de serre dont on voit aujourd'hui les premières conséquences : les inondations, les tempêtes en France, les feux de forêt en Australie, avec des centaines de morts et les premiers réfugiés climatiques. La sécheresse est à nos portes et l'eau potable risque de manquer. Nous allons devoir redécouvrir la finalité de l'économie qui est d'abord de répondre aux besoins humains avant de créer de l'emploi ou de faire des profits. Si on parle de relancer le bâtiment, ce n'est pas d'abord pour faire plaisir aux entrepreneurs mais pour construire des logements pour les mal-logés. Le but de l'agriculture n'est pas de favoriser les multinationales de l'alimentation mais de nourrir la population. Certes, tout ceci, beaucoup de gens en sont persuadés, mais "souvent on ne croit pas ce que l'on sait". Une chose est de savoir, autre chose est d'adapter son comportement à sa croyance.
Jean-Marie Delcourt
JeunesCathos.org le site de la jeunesse catholique de Belgique. - mentions légales - plan du site - connexion
Rue des Prémontrés, 40 4000 Liège - 04/229 79 37 - secretariat@sdjliege.be
Questions ? Suggestions ? Remarques ?
Contactez la Webmaster (Sophie Gillot) : sophie.gillot@sdjliege.be - 04/229 79 35