Le pare-feu agit comme un filtre qui permet d’ouvrir le réseau vers l’extérieur sans prendre le risque qu’il soit exposé « à tout vent » ou pire, qu’il soit détruit.
Plus le réseau s’élargit et permet des interconnections, plus le risque de se perdre, de se diluer dans l’indifférencie ou de se laisser polluer est grand.
Il s’agit donc de bien paramétrer ce pare-feu entre surprotection excessive et confiance aveugle.
Ce juste équilibre, il est à trouver à tous les niveaux, du plus personnel au niveau sociétal en passant par des niveaux intermédiaires dont celui de notre réseau d’enseignement.
Au fil des jours, nos agendas se remplissent, nos activités s’enchainent à un tel rythme que nous risquons de perdre le fil de notre histoire.
Cliquer sur pause nous permet de nous recentrer sur l’essentiel : Qui suis-je ? Quel est le sens que je veux donner à ma vie ? Quels sont les spams et les virus qui risquent de me dévoyer ou de me détruire ? Suis-je libre ?
« Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu » (Marc 6, 31).
Au niveau sociétal aussi, quand il s’agit de questions comme l’immigration par exemple, les positionnements oscillent entre fermeture excessive et ouverture naïve.
Nous balançons entre des réflexes identitaires qui cloisonnent et par ailleurs, une tendance à l’érosion de tout ce qui fait l’originalité des personnes.
Quant à l’enseignement du libre qui a choisi d’être « entre enracinement et ouverture », il doit trouver le juste équilibre.
Il ne doit ni verser dans la dilution de son projet éducatif qui se réduirait à un discours banal et consensuel sur « les valeurs », ni opter pour une reformulation identitaire crispée ou réactionnaire de son projet éducatif.
La troisième affiche invite les écoles à être des lieux ouverts sur le monde et les élèves à paramétrer correctement leur pare-feu de manière à pouvoir avancer au large avec confiance, sans se perdre.
Les pistes d'animation liées à l’affiche proposent : d’éveiller et de libérer la parole autour de l’affiche, des textes d’auteurs, des références bibliques, des propositions d’animations et quelques supports tels qu’une chanson et des vidéos.