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Tout le monde connaît la mode des réseaux sociaux, comme Facebook ou Twitter. C'est une des faces de la révolution Internet. Avec 400 millions d'utilisateurs dans le monde, Facebook est le plus populaire des sites sociaux auprès de jeunes. Il permet d'échanger photos, vidéos et humeurs diverses avec des " amis " recrutés sur internet ou dans la vie. A la fois, sans doute, comme la langue d'Ésope, la meilleure ou la pire des choses.
Tâchons de séparer le bon grain de l'ivraie. En France, l'appel lancé sur Facebook à se rassembler autour d'un « apéro géant » dans plusieurs grandes villes a fait grand bruit dans les médias. Cela a aussi posé quelques problèmes de sécurité aux municipalités confrontées à ces « fêtes » gigantesques et « alcoolisées » sans responsables identifiés. Plusieurs analyses sont possibles. Beaucoup d'hypothèses, quelques constatations parfois positives et un zeste d'angoisse face à la puissance mais aussi à l'irresponsabilité d'Internet, « au visage masqué ».
Cela pose la question de « l'amitié ». Peut-on avoir des centaines d’« amis » sur un réseau social ? Un correspondant qu'on n'a jamais vu mais avec qui on entretient un échange purement virtuel peut-il être qualifié d' « ami » ? L'amitié peut-elle se résumer à un clic sur la Toile ? Il n'y a jamais eu autant de moyens de communications qu'aujourd'hui et pourtant les gens ne se sont jamais sentis aussi « seuls au monde »*. Cette volonté de se réunir physiquement autour d'un prétexte factuel -un apéro géant- démontre que le virtuel ne comble pas le vide de la solitude. Un récent sondage du journal « La Croix », (quotidien français catholique) révélait que ce sentiment d'isolement augmente dramatiquement dans la société. Au-delà de la solitude, il faut bien constater que ce phénomène prouve, s'il en était besoin, que notre société individualiste centrée sur le travail, le chacun pour soi, la consommation à outrance ne répond pas au besoin de bien-être et de bonheur qui gît au fond de chacun de nous. Nous avons besoin qu'on s'intéresse à nous, de savoir qu'on existe. L'être humain n'est pas né pour vivre seul : il a besoin de convivialité, de solidarité, d'entraide. C'est un être de relation. Il doit être soutenu, encouragé, aidé pour vivre en sécurité, surtout au début de sa vie professionnelle. Le peu d'attention porté à la jeunesse est pour moi le signe de l'aveuglement des gens qui nous dirigent, les chefs d'entreprise comme les responsables politiques. C'est pourquoi avant de juger ou de condamner ces grands rassemblements, il est bon d'essayer de comprendre ce désir de se perdre dans la foule (comme dans les rave-party), cette envie de fêtes à tout prix, ce besoin d'alcool. Que cherche-t-on ? Que fait-on ? Il convient aussi de proposer des alternatives : Comment apprendre à habiter sa vie ? Comment sortir de la solitude ? Comment construire des relations solides ? Relisons ce qu'en disait Saint-Exupéry dans « Le Petit Prince » : « On ne connaît que les choses qu'on apprivoise. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites, chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, il faut commencer par l'apprivoiser… ».
Internet reste cependant un formidable outil d'information et un moyen, dans nombre de pays « totalitaires », de correspondre avec le monde entier et de sentir un petit vent de liberté. La preuve : lorsque le pouvoir se sent menacé, il fait tomber la censure sur ces sites sociaux. D'autres s'en servent, plus modestement, de façon plus utilitaire pour, par exemple, retrouver des compagnons d'étude. Des expériences d'utilisation de ces réseaux dans le cadre scolaire commencent à voir le jour. Certains enseignants les utilisent de plus en plus pour conseiller leurs élèves et les aider à réviser. On peut, en effet, utiliser Facebook pour signaler une information en lien avec le cours ou prolonger une explication. Certains professeurs conseillent, par ce canal, des étudiants en stage quand ils se sentent un peu perdus. Certes, quand il est question d'école, Facebook devient vite un vaste défouloir et même peut donner lieu à des propos diffamatoires passibles de plainte auprès de la justice. Les élèves ne mesurent pas les conséquences de leurs actes sur Internet. Ce qui pose problème, c'est l'intrusion dans la vie privée. Un professeur raconte qu'elle est restée « amie » avec ses élèves jusqu'au jour où ceux-ci ont pris conscience qu'elle pouvait voir leurs photos de « soirées ». C'est pour cette raison que certains dans l'enseignement secondaire préfèrent Twitter, un autre site social. Utilisée en classe d'histoire, par exemple, il permet, grâce à des exercices interactifs, de faire des recherches sur un sujet d'actualité. Toute la classe participe, même les plus timides ou les moins motivés.
* « Les uns contre les autres » / Starmania. - 1978.
Jean-Marie Delcourt
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