Ecoles en confinement

Directions et enseignants ont multiplié les initiatives pour répondre aux appels de solidarité et ont encouragé les élèves, avec qui ils gardent contact, à se mobiliser.

Malgré les volets clos, les écoles ne sont pas restées insensibles aux appels d’entraide.

* Appels du monde soignant, en mettant à disposition leur matériel ou leur infrastructure.

• A l’Institut Sainte Claire de Verviers, c’est une découpeuse laser qui a été transférée au Relab Liège permettant, dès lors, de doubler la production journalière de visière pour les unités #covid19 des hôpitaux.

• Du côté de Malmedy, un groupe de jeunes passionnés de technologie n’a pas ménagé son temps pour produire aussi des visières de protection et ce, grâce à l’Institut Notre-Dame. L’école mettant, en effet, gracieusement à disposition ses nombreuses imprimantes 3D pour que ces jeunes de leur domicile ou au sein de l’école les fabriquent et les livrent aux hôpitaux, infirmières à domicile, aides-soignantes et autres personnes actives en cette période de confinement.

* Appels des maisons de repos à aider les résidents, confinés dans leur chambre, qui souffrent énormément du manque de contact avec leurs familles et le monde extérieur.

• Le centre scolaire Sainte-Julienne de Fléron a confié jusqu’à 8 tablettes à deux maisons de repos voisines de l'école. Contribuant ainsi au maintien des liens familiaux.

• A l’Institut Sainte-Marie de Seraing, la période de Carême à donné l’occasion à la pastorale scolaire de faire une demande un peu particulière à leurs élèves.

  Avec en guise d’introduction, l’extrait d’un livre écrit par Guy Gilbert (Avec mon aube et mes santiags), l’école a appelé à ne pas manquer ce grand moment d’Église pour transformer le regard et s’ouvrir à l’universel.

  Les élèves du 1^er degré de Sainte Marie mais aussi du 2^ème degré du site de la Providence ont donc été invités à écrire une lettre destinée aux personnes âgées vivant en maison de repos.

  Et ce n’est pas moins d’une centaine de lettres qui ont été écrites pour soutenir, pour divertir (à travers parfois un dessin) mais aussi pour exprimer et partager les ressentis.

  Des lettres où les jeunes ont fait part de leurs craintes, leurs angoisses de ne pas pouvoir voir leurs proches mais avec toutes un point commun : l’espoir.

  L’espoir de sortir rapidement de cette crise et de pouvoir reprendre sa vie normalement même si, forcément, elle sera différente.

  A travers cette démarche, les élèves ont montré qu’ils se sentaient concernés par ce qui se passe actuellement et qu’ils avaient l’envie de venir en aide aux personnes les plus fragilisées. Certains allant même jusqu’à donner leurs coordonnées pour avoir d’autres échanges avec les pensionnaires.

  Des courriers qui ne resteront pas sans réponse puisque la résidence «les Lilas» permettra, lorsque la situation le pourra, de pouvoir rencontrer les personnes qui ont reçus ces lettres et d’avoir un échange réel. Des retours qui seront assurément à la hauteur de l’investissement que les élèves y ont mis.

* Appels de la société civile à encourager les citoyens à rester à la maison et à respecter les mesures de confinement pour sauver des vies.

• Au Collège Sainte-Véronique de Liège les élèves de 1^ère année ont été conviés, dans le cadre du cours d’art, à prendre part au challenge «ANDRA TUTTA BENE» (Tout ira bien) qui a débuté en Italie. Une initiative présentée au journal de la RTBF le 21 mars et reprise en Belgique par une famille bruxelloise via une page Facebook : «Tout ira bien #jerestealamaison». C’est donc une centaine de reproduction personnelle du dessin symbole (un arc-en-ciel et des mains qui se tiennent) qui ont pu voir le jour.

• A l’Institut Saint-Roch Theux, deux enseignants de l’équipe de la pastorale scolaire ont voulu impliquer les élèves dans la diffusion d’un message responsable, positif mais aussi d’espérance en ce temps de Pâques.

  Une vingtaine d’adolescents avait donc pour mission de se prendre en photo avec un mot, différent pour chacun. L’ensemble formant la phrase : «Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun de vous pense à celui des autres.» (Ph 2, 4)

  Elèves mais aussi enseignants et direction, ont joué le jeu pour un résultat diffusé sur la page Facebook de l’école sur lequel on peut aussi y voir le dessin des deux enseignants symbolisant Pâques à leurs yeux. Chacun ayant choisi (sans se concerter) le tombeau ouvert comme signe d’espoir et de renouveau. Même si, aujourd’hui, l’un des enseignants avoue qu’il choisirait peut-être plus volontiers les pèlerins d’Emmaüs.

* Appels de l’enseignement à maintenir le contact social entre élèves et, dans la continuité pédagogique, de leur permettre aussi d’exprimer leurs sentiments et émotions en cette période particulière.

• Au DIC Collège, Morgane Folon, professeur de religion, a lancé un challenge quotidien aux classes de 1^ère,2^ème et 3^ème dans lesquelles elle enseigne.

  Inspirée par sa passion du jeu et d’un chalenge vu sur Facebook (demandant de faire un château de carte le plus grand et le plus original possible), elle a donc déclenché le sien afin de garder le contact avec ses élèves mais aussi de leur permettre de partager un moment ensemble et de d’entretenir un esprit positif malgré le confinement.

  Tous les matins, elle envoie à ses 9 classes le thème du jour.

  A partir de celui-ci, chaque élève peut envoyer une photo respectant cependant certaines règles comme par exemple : prise le jour même, sans visage sur la photo, ….
  Le soir, l’enseignante envoie un lien Dropbox avec toutes les photos du jour.

  Il ne s'agit pas d'un devoir scolaire et donc la participation n'est pas obligatoire. Le taux de participation varie entre 50% et 20% selon les jours et les thèmes et quelques élèves lui ont fait un retour très positif (assez rare chez les élèves que pour être souligné).

  Parmi les thèmes proposés on trouve notamment : c’est le printemps, bonheur au creux de ma main, c'est moi qui l'ait fait, objet insolite, couleurs, par ma fenêtre, le temps, Pâques, …

  Et voici quelques résultats :