La résurrection nous invite à reconnaitre cette donnée fondamentale que nous avons tendance à oublier, surtout quand nous sommes dans la force de la jeunesse. La vie est un don gratuit et pas un dû. Nous ne pouvons pas prétendre en être des acquéreurs, nous en sommes des héritiers et pour tout le monde, une vie n’est jamais une possession mais une présence à accueillir, recueillir, entretenir et transmettre avec le plus de responsabilité possible à des générations futures. C’est pour cela que dans la résurrection, on ne fait jamais de bilan !
Comme le dit Fabrice Hadjadj dans Résurrection, mode d’emploi : On s’ouvre à l’avenir, non pas seulement ce qui va arriver à partir de nous mais ce qui vient à nous malgré nous. Et cette ouverture de l’avenir implique un rapport au passé comme un mémorial : on se rappelle ce qui nous est arrivé de plus beau, même quand c’était le fruit de notre labeur, avait avant tout le caractère du don, de la recentre, de l’immérité.
A la fin de l’année et des mandats, à l’approche des vacances, plutôt que de faire des bilans comme dans une entreprise commerciale, entrons dans la gratitude et vivons des vacances dans une universelle gratuité.