Quand faut-il se taire et quand faut-il parler ? Est-il toujours nécessaire d’aborder les questions difficiles? Comment dire pour bien le dire ? Dois-je prendre le risque d’une fin de non-recevoir ? Vais-je heurter ou blesser mon interlocuteur ? Quelles seront ses réactions ? Vais-je savoir maîtriser mes émotions? Des gestes peuvent-ils remplacer les mots ? Suffisent-ils ? Ne vaut-il pas mieux laisser le temps faire son œuvre et recouvrir les non-dits?
Voilà une série de questions qu’il nous est tous arrivé de nous poser, que cela concerne notre couple, la famille ou la vie scolaire; que l’on soit enfant, adolescent ou adulte.
A ces questions, il n’y a point de réponse définitive ou valable dans toutes les situations. Ce serait bien, en effet, trop simple.
Dennis Gira (une référence en matière de dialogue) classe «le silence» en tête de la liste des cinq ennemis du dialogue. Mais il indique aussitôt qu’il peut aussi en être l’un des amis. La réticence à dire le fond de sa pensée, à parler de ce qui me tient vraiment à cœur est un obstacle au dialogue. Cette sorte de silence est «sonore» dit-il et s’entend comme un manque de confiance et de respect. Le silence neutralise le dialogue. Mais il arrive parfois qu’il soit nécessaire pour laisser ouverte la possibilité du dialogue en évitant la rupture totale.
Jésus traversait la ville de Jéricho. Il leva les yeux vers Zachée qui guettait son passage. Avec aplomb, sans s’encombrer du qu’en dira-t-on et confiant quant à l’accueil qu’il lui réservera, il lui dit «Zachée, descends vite: il me faut aujourd’hui demeurer dans ta maison» (Lc 19,1-10). Les évangiles sont truffés de récits où Jésus ose des paroles fortes, risquées, vraies, qui touchent et suscitent d’autres paroles. Pensons par exemple à cette rencontre en plein jour au bord du puits avec la samaritaine, cette femme étrangère (Jn 4,7-26), au dialogue avec Pierre qui allait le renier (Mc 14 ,26-3), aux paroles dures adressées aux pharisiens, au cœur à cœur avec le centurion (Mt ,5-13), ...
La deuxième affichepropose donc qu’il y ait dans les écoles, une place pour les paroles. Les vraies, celles qui questionnent, qui libèrent, qui parfois déroutent ou secouent, qui parfois confirment mais qui, dans la confiance, appellent une parole vraie en retour qui assurément fait grandir.
Lespistes d'animation liées à l’affiche proposent : d’éveiller et de libérer la parole autour de l’affiche, des textes d’auteurs, des références bibliques avec notamment deux animations à partir d’une de celles-ci, une lecture interactive, des vidéos, des chants et des prières.