Ce mot qui peut sembler banal est porteur d’une réalité importante pour notre société. En effet, la transition est un concept comme on peut parler de « développement durable ». Avec sa légèreté, il peut passer inaperçu alors que c’est un mouvement qui prend de plus en plus d’importance vu la situation écologique et sociale de notre monde. Je forge le mot écologico-social pour faire le lien entre deux crises qui dominent de plus en plus ; la crise écologique et la crise sociale et relationnelle. Je suis convaincu que ces deux crises sont indissociables et d'après ce que je vois dans le mouvement Transition, les deux sont pris en compte.
Histoire
Le mouvement Transition est né à l’initiative de Rob Hopkins, formateur en permaculture. C’est en septembre 2006 en Grande Bretagne, dans la petite ville de Totnes que le mouvement est né. Ce mouvement tient compte de plusieurs prises de consciences qui datent de plusieurs années, qui étaient ignorées ou marginalisées et qui deviennent de plus en plus pertinentes dans notre société. La conscience que la croissance a des limites, qu’un jour il y aura un pic du pétrole, que l’exploitation des ressources naturelles doit être plus responsable et durable, du réchauffement climatique, du lien entre la crise écologique et l’exploitation des ressources naturelles et le fait que tous ces problèmes engendrent une crise plus systématique et globale qui se voit dans les inégalités et les conflits dans le monde.
Une transformation douce
La force de la transition est dans la proposition de prendre conscience de toutes ces réalités et d’apprendre à trouver des solutions possibles, même parfois simples, accessibles à tout le monde. Ces principes basés sur une vision positive, une information de qualité, et la volonté de travailler sur les problèmes de l’intérieur pour renforcer l’extérieur, etc... montrent que le but n’est pas de séduire ou de proposer des solutions radicales et coup de poing irréalisables pour la majorité mais d’inviter toute l’humanité à s’engager dans une démarche de résilience, d’ouverture aux autres, de partage de réseaux et d’apprendre à résoudre les problèmes au niveau le plus approprié (la subsidiarité…). Cela invite chacun à se saisir du problème, au lieu de se lamenter et de s’apitoyer sur son sort, de regarder positivement avec la volonté de le résoudre avec les autres dans une coexistence pacifique. Le mouvement est basé sur une foi profonde dans l’humain de pouvoir travailler à son avenir pour un monde meilleur.
Le diocèse de Liège en Transition
Après l’encyclique du Pape François Laudato Si, plusieurs acteurs ne veulent pas en rester là. Ils souhaitent travailler sur une église en transition.Une conférence est d'ailleurs prévue dans ce sens. Pour plus d’informations, aller sur le site… Je suis convaincu que dans notre manière de vivre la pastorale des jeunes, nous ne pouvons plus ignorer ce qui se passe autour de nous. A l’appel du Pape, en travaillant avec tous les acteurs engagés, nous devons nous saisir du problème, prendre des initiatives, nous impliquer et accompagner les jeunes en leur donnant des responsabilités pour qu’ils se sentent engagés comme bâtisseur d’un monde de vie.