Un spectacle sur l’identité, la reconnaissance, la dynamique des groupes sociaux, l’école, la virtualisation, la fictionalisation du quotidien… bref, l’adolescence.
Matinées scolaires à 10h00 et 13h30 les mardi 26 et jeudi 28/02 Spectacle tout public le mercredi 27/02 à 15 h 00 et 19 h 00
« Salut… Moi c’est Jean, Jean Jean. Mes parents ont certainement voulu se payer ma tête à ma naissance ». Ce nom et ce prénom ultra banals annoncent la couleur. Jean Jean est le mec le plus transparent de l’école, de la terre, du monde. Il a deux amis, Claire, la fille la plus chiante de l’école et Arthur, le mec le plus cool de l’école (qui est aussi son voisin). Ses parents, amoureux et non divorcés, ne se disputent jamais. Jean Jean s’ennuie à mourir. Quelque chose doit changer dans sa vie, il doit faire quelque chose, mais quoi ? Les idées vont fuser, de la plus saugrenue à la plus fantasque, de la plus sombre à la plus lumineuse. Jean Jean rêve de reconnaissance, d’être accepté par ses pairs adolescents. Pour sa survie, dans cette jungle sociale qu’est l’école, une idée brillante surgit : il va organiser la soirée de l’année, THE JEAN JEAN’S PARTY, aidé du très populaire Arthur et de ses innombrables contacts. Dans cette admirable exploration des déboires psychologiques de l’adolescence, les scènes surfent sur un comique de situation haut en couleur porté par un explosif trio de comédiens. Le rap, le slam, les chansons, la bande sonore originale soutiennent de manière extraordinaire la vie banale d’un adolescent nombriliste qui cherche à tout prix à se faire remarquer, à être au centre de l’attention.
Cette pièce conjugue une scénographie à 360 degrés au plus proche des spectateurs, un dispositif simple et entièrement géré par les comédiens qui en fait un spectacle musical, riche d’une bande «son» extraordinaire gonflant les histoires un peu banales du quotidien d’un adolescent qui s’ennuie.
Être un ado n’a jamais été une sinécure. Mais être un ado à l’ère de Facebook et autres réseaux sociaux tyranniques nous paraît plus masochiste encore. Aujourd’hui, il ne suffit plus d’être « cool » selon les codes de sa génération, il faut en plus exhiber sa coolitude sur Instagram ou Snapchat, ricochets obligatoires d’une vie adolescente bien remplie. Le Narcisse d’aujourd’hui ne se perd plus dans son reflet sur les eaux du Styx mais dans les « like » de Facebook. C’est cette éreintante recherche de reconnaissance qu’aborde ce spectacle.
NB : Possibilité de rencontre en bord de scène avec l’équipe artistique à l’issue de chaque représentation, d’assister à une introduction sur les thématiques mises en avant (½ heure avant le début du spectacle) et d’une animation en classe par l’équipe pédagogique du Théâtre de Liège sur rendez-vous.