Une église remplie, des enfants, des jeunes couples, des personnes âgées, des chants qui rappellent les voyages en Italie et en Pologne, un jeune qui joue la guitare…
A la fin de la messe, ¾ des personnes passent à la maison de la mission Italienne pour prendre un apéro et discuter… « Moi, je m’habille autrement le dimanche pour aller à la messe… » me dit une vielle dame. « Ici, à la communauté Italienne, il y a un avant la messe, la messe et un après la messe.. ; » me dit une autre personne… Le dimanche 17 juin, j’étais invité à rencontrer les jeunes de l’Aumônerie des italiens de Rocourt. J’en ai profité pour aller à la messe et rencontrer l’ensemble de la communauté.
A priori, on peut se demander s’il y a nécessité de garder une aumônerie des italiens alors que « toutes » les personnes qui sont là parlent bien français, qu’elles travaillent et sont bien intégrées dans la vie sociale en Belgique. Curieux, j’ai questionné les personnes et maintenant je comprends mieux le sens, la richesse et la force de cette communauté.
Avant tout, je dirais que la communauté italienne en Belgique a toute une histoire que je ne vais pas raconter ici. Mais, en plus de cette histoire, les membres de la communauté ont beaucoup de raisons de se retrouver ensemble.
En étant ensemble,
« ils ne se coupent pas du monde » mais, en continuant à approfondir leurs racines, cela leur permet d’apporter la richesse de l’Italie au reste de la société,
l’aumônerie permet aussi de répondre à des demandes spécifiques liées à la réalité ecclésiale italienne comme les jeunes qui demandent la confirmation pour être parrains ou marraines en Italie ou pour un mariage en Italie - en Italie, pour être parrain ou marraine, pour se marier, il faut avoir fait la confirmation -. Peut-être qu’une autre paroisse peut répondre à ces demandes, mais si ces jeunes rencontrent quelqu’un qui connaît très bien la réalité et la culture, cette personne peut les aider à aller plus loin que le fait d’être en ordre de sacrements,
tout le monde ne parle pas français dans la communauté italienne, il peut y avoir des personnes qui viennent d’arriver en Belgique et qui passent au centre pour l’apprentissage du français. Par exemple, quand j’y étais, il y avait un jeune italien qui apprenait le français.
Du coup, ma visite était une découverte et une joie de rencontrer cette communauté et de partager avec eux.
Après le repas partagé avec les jeunes confirmands et les membres de la communauté, j’ai rencontré les jeunes pour un temps de présentation du Service Diocésain des Jeunes et un temps d’échange. Le prêtre de la communauté, les animateurs et les jeunes m’ont partagé le souhait de s’ouvrir aux autres, de rencontrer d’autres jeunes. Nous avons parlé des grands événements qui réunissent les jeunes de notre diocèse et des jeunes belges comme la Marche des Jeunes, le pèlerinage à Taizé et à Lourdes, les JMJ,… Ce serait vraiment bien que ces jeunes partagent leurs expériences, leur richesse culturelle aux autres jeunes de notre diocèse. Nous avons terminé la rencontre par un temps de questions-réponses. Les questions qui revenaient souvent étaient celles liées à l’avenir de l’Église, l’engagement des jeunes et quelques inquiétudes comme, par exemple, la question de l’avenir du cours de religion.
Merci à Don Allesio qui m’avait invité, à Dino, le responsable de la confirmation qui m’a accueilli, aux jeunes de la confirmation et à toutes les personnes de la communauté italienne.