« Ils en ont 7. On n'en a plus que 2. Où sont restés les 5 autres ? »
Question énigmatique posée par le pasteur Vincent Thonon au début de cette rencontre entre protestants de la rue Lambert le Bègue et catholiques de St François de Sales.
Les sacrements : deux nous sont communs, le baptême et la cène ou eucharistie. Cette fois, on s'attachera aux cinq autres.
Mais d'abord, qu'est-ce qu'un sacrement ?
Vincent et Rudy proposeront plusieurs définitions. Celle, traditionnelle, de St Augustin que le pasteur affectionne: « un sacrement est le signe visible d'une grâce invisible ». Celle, plus simple, de Rudy : « un sacrement est le signe visible de l'amour de Dieu ». Il dit et montre quelque chose de la grâce de Dieu en nous.
Le nombre de sept a varié dans le temps. Les sacrements les mieux attestés dans l'évangile sont les deux déjà cités : le baptême et l'eucharistie. Mais les Réformateurs aussi reconnaissent que tous les sacrements ont une base et un référent biblique.
Autrefois, les protestants insistaient surtout sur la façon d'aborder les textes de la Bible et ils avaient perdu la dimension du symbole, du sacré. Aujourd'hui, dans la mouvance évangélique, pentecôtiste, on lit autrement les textes bibliques, on fait ressortir la dimension émotionnelle.
Les catholiques ont à retrouver ce qui est dans la Bible et ce qui relève de la tradition. Et le mouvement oecuménique amène chaque tradition à découvrir la richesse des autres.
Rudy a insisté sur le fait que les sacrements accompagnent toute la vie des chrétiens.
Il les classe : il y a les sacrements de l'initiation chrétienne : le baptême et la confirmation.
Il y a ceux qui sont liés à des choix de vie : le mariage et l'ordre. Et ceux qui accompagnent la vie au quotidien : l'eucharistie, la réconciliation, le sacrement des malades (oui, certains termes ont changé). En projetant quelques vues des célébrations, il reprend et analyse les étapes, les gestes, les paroles, le sens de chaque sacrement, son fondement dans la Bible, il dit qui en est le « ministre » (celui qui le confère). Ce qui suscite de nombreuses questions chez les protestants et beaucoup d'intérêt chez tous les participants. Un regret : nous étions trop peu nombreux, une quinzaine, mais à égalité.
De l'avis de tous, ce fut une soirée très intéressante qui s'est terminée autour d'un « verre de l'amitié » ( expression très juste ici) où l'on a pu continuer à échanger et se connaître mieux.
Merci à la communauté Lambert le Bègue et à son pasteur pour leur accueil.