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En plus des œufs, des poules, des lapins, des gigots d’agneau et d’autres produits qu’on trouve dans les grandes surfaces, qu’est-ce que la fête de Pâques nous dit aujourd’hui ?
La résurrection change tout
La grande guerre, le nazisme, la découverte du feu, l’avènement d’Internet… il y a des événements, des découvertes qui changent le visage du monde. Pour les croyants, Pâques opère un changement radical qui touche à tout…
D’abord, pour les apôtres du Christ, voir Jésus qui a vécu avec eux, qu’ils ont accompagné, qui a été arrêté, crucifié, mort et puis ressuscité change complètement leurs vies. Même si, selon les évangiles, ils étaient avertis et savaient qu’il allait mourir, le voir vivant les transforme complètement. Pour prendre un exemple, quand nous regardons dans les évangiles et le livre des Actes des Apôtres, nous constatons que l’apôtre Pierre change radicalement après la résurrection et la Pentecôte. Ensuite la résurrection change l’histoire de l’humanité, en quoi ?
La souffrance et la mort ne sont plus une fatalité
Les romains, à la demande des accusateurs, décident de crucifier Jésus en dehors de la ville. La crucifixion en elle-même était un châtiment réservé aux esclaves, bandits, brigands… et le fait de le faire « en dehors » c’est comme si on voulait dire que Jésus était un étranger. Le Christ vit les souffrances humaines poussées à l’extrême. En plus, il avait été refusé par ses compatriotes, sur la croix il est abandonné par ses amis, il est ridiculisé, torturé et crucifié… Dans la vie de tous les jours, le mal, la souffrance et la mort existent et il nous arrive d’entendre des personne poser cette question difficile et importante : « si Dieu existe, pourquoi la mort, pourquoi le mal, pourquoi la souffrance ? ». Le Christ, en venant dans le monde, n’est pas indifférent à la souffrance des hommes et des femmes, lui-même est pauvre et faible, il meurt atrocement sur la croix. En vivant la vie des hommes jusqu’à la mort et en ressuscitant, il ouvre une brèche qui va au-delà du mal. Dans la résurrection, il montre de manière triomphale que le mal, la faiblesse, la souffrance n’ont pas le dernier mot. La puissance de l’amour parvient à vaincre la mort. Le Christ n’a pas écarté la souffrance, mais par sa mort et sa résurrection, il montre qu’on peut la vivre autrement. C’est pour cela que Saint Paul peut s’exclamer ; « Mort où est ta victoire ? Où es ton aiguillon de mort » 1 Co 15, 55.
Le tombeau est vide, la vie se trouve ailleurs
Les premières annonces de la résurrection viennent des personnes-les femmes et quelques apôtres- qui sont retournés au tombeau et qui l’ont trouvé vide ! La pierre roulée et l’absence du corps Christ sont des signes de la résurrection pour des personnes qui retournaient en arrière. Le tombeau vide invite être plus ancré dans le présent et s’ouvrir à l’avenir. Il ne faut plus, pour ceux qui croient à la résurrection, rester scotché à la grotte de pierre qui est vide, la résurrection n’est pas un mémorial comme celui du soldat inconnu, le Ground Zéro, le Taj Mahal… devant lequel on dépose des gerbes de fleurs. La vie du ressuscité n’est pas enfermée dans des pierres vides, mais elle est dans un homme, le Christ. Croire à la résurrection, c’est quitter les tombeaux du passé et s’ouvrir à l’avenir.
Le doute permet d’avancer
Il n’est pas toujours facile de quitter le passé, même si le passé est difficile, la tentation est grande de s’y accrocher, de l’ériger en mémorial parce qu’au minimum il garantit une stabilité. Accepter de se mettre en route, c’est accepter d’être dérouté, déséquilibré. Le doute fait partie intégrante de la démarche du croyant. La résurrection, spirituellement et physiquement, met en marche. En acceptant de se mettre en route, on accepte d’osciller entre l’état d’équilibre et déséquilibre… cela peut mettre le croyant mal à l’aise et la tentation est grande de vouloir s’arrêter et tout maîtriser. Et pourtant le mystère de Pâques, comme le mystère de la vie est immaîtrisable. Par contre, le Christ, comme pour les disciples d’Emmaüs, garantit d’être à côté de ceux qui doutent pour éclairer le chemin.
Dans un monde tenté par le pessimisme, en regardant avec les yeux du ressuscité, les hommes et les femmes d’aujourd’hui peuvent apercevoir des sillons de lumière dans la souffrance vécue autrement, dans un passé appelé à être dépassé et en acceptant d’avancer malgré le doute.
Eric
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