C’est la parole de Dieu qui nous réunit et nous guide dans cette marche L’image du désert est suggestive pendant ces 40 jours. Pour traverser le désert et aller de puits en oasis vers la terre promise, des repères sont nécessaires. Quelques mots simples nous sont offerts par le livre d’Isaïe pour baliser l’itinéraire : la prière, le jeune, le partage,
la prière pour grandir en intimité avec Notre Seigneur… gratuitement,
le jeûne pour délester notre existence de ce qui l’encombre et creuser une autre faim,
le partage pour offrir un plus de vie à quelqu’un.
Mais au chapitre 58 le prophète inverse la séquence avec une liberté étonnante :
Ce n’est pas la peine de venir me consulter pour connaître la sortie du désert dit Dieu tant que tu n’as pas libéré le pauvre des chaînes injustes dont tu l’accables (v. 6).
Ce n’est pas la peine de jeûner pour attirer mon attention dit Dieu tant que ton jeûne n’est fait que de simagrées, de mise en scène (v. 5) et que tu ne partages que ton superflu.
Ce n’est pas la peine de vouloir que je sois ton guide tant que tu te dérobes à ton semblable (v. 7)
Fais marcher la justice devant toi, construis-la sur ton passage et je viendrai te rejoindre en plein désert dit Dieu… Alors ta lumière se lèvera là où le rapprochement des cœurs aura dès aujourd’hui la saveur du matin de Pâques. Ce jour là si tu m’appelles, je dirai : « Me voici » – (v. 9). Tu comprendras alors pourquoi le Seigneur Jésus nous a dit qu’il n’y a plus que deux commandements : aimer Dieu et aimer son prochain. N’est-ce pas pour nous montrer le chemin de cette loi nouvelle qu’il est mort ? N’est-ce pas cette fraternité qui est contenue en germe dans la résurrection que nous célèbrerons et vivrons ensemble, nous tous, disciples de Jésus Christ ?