Nightfever Spéciale Confirmands

La deuxième soirée Nightfever avait comme thème : "Recevez l'Esprit Saint" et elle s’adressait spécifiquement aux confirmands de différentes Unités Pastorales de notre diocèse. Elle a eu lieu chez les dominicains de Liège en la Collégiale Saint Jean. Il y avait quelques groupes des confirmands et aujourd’hui, dans notre Newsletter nous vous proposons le témoignage de Julienne, une jeune fille de 17 ans qui a témoigné pendant la soirée et un interview de deux jeunes animatrices de la confirmation de Ans.

Témoignage

Engagement

Depuis le début de cette année, la partition qui compose ma foi se remplit à vue d’œil. C’est l’Esprit Saint qui donne le ton et le rythme. En effet, il souffle en moi et me guide au quotidien.

Les notes qui la constituent sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus variées. D’une part, les rencontres faites au cours de cette année ; des rencontres avec les autres mais aussi avec Dieu. Ce Dieu qui, pour moi, est un père aimant et protecteur, présent et attentif, qui accepte tout le monde tel qu’il est. D’autre part, les valeurs dites « de la confirmation » qui m’ont fait et me font toujours énormément grandir.

Mais que serait une partition avec uniquement des notes ?... Il lui faut aussi des soupirs. Ces soupirs, j’ai eu l’occasion d’en vivre quelques-uns : Taizé, Lourdes, Ephata, Nightfever, Campo Bosco,...Tous ces temps forts animés par l’Esprit Saint temporisent ma partition et m’aident à me remettre en question afin de permettre à ma foi de grandir encore un peu plus.

Aujourd’hui, je m’engage à ajouter encore de nombreuses mesures à cette partition qui est la mienne. Des mesures de partage et de rencontres, de respect et de prière, d’ouverture et d’écoute. A moi de jouer !

Julienne

Interview

Céline Dallemagne et Astrid Knapen ont respectivement 19 ans et 21 ans, elles animent la confirmation dans leur Unité Pastorale et proposent d’autres activités aux jeunes à Ans.

Eric : Comment êtes-vous arrivées ici, à la Nightfever ?

Céline : L’an dernier, j’avais repéré l’événement sur Facebook, mais mes horaires ne me permettaient pas d’y assister. Cette année, notre prêtre Joël Spronck a proposé à notre groupe de confirmands d’y participer, et c’est ainsi que nous avons participé à la Nighfever d’octobre.

Eric : C’est la deuxième fois que vous participez à la soirée, qu’est ce que vous aimez le plus dans cette soirée ?

Astrid : L’ambiance, le fait de se retrouver avec d’autres jeunes catholiques, parce que ce n’est pas quelque chose que l’on fait tous les jours. Ce sont des bons moments de partage.

Céline : En octobre, Astrid et moi sommes sorties « évangéliser » dans la rue. Même si cela nous faisait un peu peur, au final, c’était une expérience très enrichissante. Découvrir de nouveaux chants est aussi assez chouette, car nous pouvons ainsi élargir notre répertoire.

Eric : Est-ce que vous pensez que ce que vous vivez ici à la Nighfever, vous pouvez le vivre en paroisse ?

Astrid : Je pense que les moments de partage, oui, et les messes aussi, mais le fait de se retrouver dans une autre église avec des autres personnes, c’est ça qui fait sa spécificité à la Nightfever. Pour moi, cela ne me semble pas possible de refaire ça en paroisse, ce ne serait pas la même ambiance, car on connait les paroissiens.

Céline : Je pense que cela serait assez difficile, car comme l’a dit Astrid, c’est le fait de rencontrer d’autres personnes qui ont les mêmes valeurs et croyances que nous qui fait que la Nightfever est si spéciale.

Eric : Vivez-vous un engagement particulier dans votre paroisse ? Si oui, quoi ?

Astrid : Oui, moi, je fais partie de la chorale depuis 12 ans, et je suis animatrice depuis 5 ans. Du coup, on est engagée dans la paroisse, et surtout au niveau des jeunes.

Céline : Tout comme Astrid, je chante dans la chorale depuis mes 8 ans, j’ai été « maman catéchiste » pendant 2 ans, et cela fait maintenant plus de deux ans que je suis animatrice pour la confirmation. De plus, chaque année, j’organise un conte de Noël pour les jeunes qui le souhaitent depuis 4 ans.

Eric : Vous êtes animatrice de confirmation, est ce que vous pensez que la soirée d’aujourd’hui peut apporter quelque chose aux confirmands ?

Céline : Je pense que cela peut être très enrichissant, car cela leur permet d’élargir leurs horizons et de faire de nouvelles rencontres, et ne pas rester fermés dans notre paroisse. Cela peut être très motivant de rencontrer des jeunes qui nous ressemblent, autres que nos amis.

Astrid : Je pense que ça apporte beaucoup de choses aux jeunes : de nouveaux chants, de nouvelles rencontres, des visions différentes par exemples les homélies. Bref, beaucoup de chose.

Eric : Dans votre rôle d’animatrices, que pensez-vous des jeunes et la foi ?

Astrid : En fait, au début, quand ils commencent les démarches pour la confirmation ils sont poussés par leurs parents et quand on lance une année de confirmation, on voit ceux qui veulent vraiment venir vivre la préparation dans son intégralité, les rencontres, la prière…
A ce moment-là, nous remarquons qu’il y en a peu qui osent continuer pour voir ce que c’est. Dans les églises, on constate aussi qu’il y a de moins en moins de jeunes, malgré les animations mises en place.

Céline : Je pense que les jeunes, de nos jours, sont conditionnés par notre société. Ils sont dans une certaine tradition familiale, mais en même temps, ils sont influencés par leurs amis. L’Eglise n’a plus autant de succès qu'autrefois, parce que les gens ne prennent pas, je pense, la peine de venir voir ce qu’il s’y passe. On a donc des jeunes qui ont des préjugés monstrueux sur la foi. Du coup, il y a de moins en moins de jeunes dans nos églises, parce qu’ils n’osent pas venir, ou tout simplement, ne veulent pas ouvrir leur esprit à ce que l’église actuelle a à leur proposer.

Eric : Qu’est ce que vous pensez que l’Eglise devrait faire pour inviter les jeunes à dépasser ces préjugés ?

Céline : On essaye, pendant les réunions, d’engager des débats, on leur propose des animations différentes des traditionnelles séances de catéchisme rébarbatives. Après, pour les amener à nos activités, on a déjà testé plusieurs choses, comme les réseaux sociaux, un forum de discussion. On fait des affiches aussi. Nous travaillons beaucoup sur la communication et nous essayons de leur donner la parole dans les débats.

Eric : Quel est le message positif que vous donneriez à un jeune aujourd’hui ?

Céline : Qu’il vienne voir ! On ne peut pas savoir, tant qu’on n’a pas essayé. Pourquoi venir ? Et finalement, pourquoi pas ? On n’a jamais rien à perdre, même pas du temps, surtout pas du temps. On est toujours gagnant à un certain niveau en acceptant de faire un bout de chemin avec Dieu.

Astrid : La confirmation, c’est un cadeau que Dieu nous fait. On est là pour eux, pour répondre à leurs questions. On n’essaye pas nécessairement d’y répondre, mais on essaye d’y réfléchir, ensemble, sans tabous ni préjugés.