Fin de ce mois de février, comme il y a 3 ans, nous avons eu la chance d’accueillir le conteur, chanteur et comédien Ladji Diallo pour une petite tournée dans notre Diocèse.
Du mercredi au vendredi, Ladji a su séduire plus de 1200 élèves de 12 établissements scolaires différents.
En collaboration avec des paroisses et doyennés (Verviers et Ans), il a pu aussi rencontrer d’autres publics jeunes et moins jeunes lors d’une conférence et d’un concert le samedi soir à Rocourt.
Ladji Diallo, surnommé Caïd de l’amour et du beau, est un amoureux de la sagesse, de la vie, des paroles justes et agréables à entendre.
Durant son concert témoignage, il nous a invités à découvrir sa culture malienne à travers de multiples mélodies invitant même les jeunes à chanter avec lui, en bambara, sa langue maternelle.
Par ses mimiques, et son talent de comédien indéniable, il nous a transportés avec joie et humour à travers ses contes.
Puis, il nous a livré un témoignage poignant et captivant. Celui de son parcours de vie.
Sa jeunesse en banlieue parisienne avec sa bande de «potes» (ou règne violence, sexe facile, climat de défonce,…) et où il se distingue par une violence extrême.
Son séjour dans une colonie da vacances où il rencontre de jeunes chrétiens et «Père Joseph» qu’il évoque avec tendresse.
Ce moment passé dans une chapelle où saisi par la foi en Dieu, il demandera le baptême.
Son retour de colo dans sa famille et sa difficulté pour ses proches d’accepter sa conversion.
Son changement d’attitude (de la haine à la paix) et son voyage au Mali avec sa maman qui va donner un nouveau sens à sa vie.
La présence d’un enseignant pour combler ses lacunes scolaire qui l’amènera à décrocher son bac.
Les cours de théâtre qui le conforteront sur son talent de comédien et de conteur et le projettera dans sa vie professionnelle.
Partage, sensibilité, vérité, émotion, simplicité déconcertante, … les échos des élèves et des enseignants dans les écoles sont unanimes. C'est un grand et authentique témoin pour nos jeunes dont les propos résonnent assurément.
Pendant cette année de la miséricorde, son témoignage ne peut que nous aider à affirmer que l’amour est plus fort que la haine. A nous rappeler qu’il y a certains regards qui blessent, brisent et cassent et d’autres regards qui remettent debout, construisent et réchauffent.
En Christ, qu’il a évoqué avec sensibilité et pudeur, il nous invite à trouver nous aussi ce compagnon de route et cette force de la vie.
L’accueillir à Liège fût un pur régal et nul doute que nous ne manquerons pas de l’inviter encore.