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Trois parties, 12 chapitres, 167 paragraphes, 60 pages : c’est ainsi que se présente le document final de la XVe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, sur le thème “Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel”. [1] Pour ceux qui comprennent et parlent italien voici le lien où ils peuvent trouver le texte intégral. http://www.synod2018.va/content/synod2018/it/fede-discernimento-vocazione/documento-finale-e-votazioni-del-documento-finale-del-sinodo-dei.html
Dans cet article, je vous partage quelques points glanés au feeling plus mes commentaires personnels.
Tout n’a pas commencé début octobre 2018 ! Avant, il y a eu le document préparatoire et un questionnaire pour les adultes (Lineamenta), des questionnaires adressés aux jeunes, un pré-synode suivi d’un instrument de travail (Instrumentum laboris). Comme le disent les pères synodaux dans le document final, il revient à chaque église particulière d’accueillir et d’adapter les propositions en tenant compte de sa réalité propre et en étant à l’écoute de l’Esprit qui fait l’unité. Quelque part, il y a une invitation à accueillir, travailler, sortir et proposer aux jeunes un synode dans sa signification première donc, d’autres étapes. Comment allons-nous faire à Liège ?
Le document final souligne l’importance d’une écoute humble, disponible, patiente des jeunes. Lors des assemblées, le Pape avait demandé aux évêques de s’écouter mutuellement sans jugement et sans aprioris. A sa demande, après 4 interventions des évêques il y a eu 5 minutes de silence pour accueillir, méditer et prier avant de juger ce que les autres ont dit. Cette année, le thème de la pastorale scolaire est la bienveillance déclinée sous plusieurs formes.[2] Je suis convaincu que la bienveillance fait partie intégrante de l’écoute telle que proposée par les pères synodaux. Cette capacité d’être disponible à l’autre, de faire taire en soi toute distraction et surtout tout apriori qui conduirait à la méfiance et, avec respect, l’accueillir avec confiance comme une Bonne Nouvelle même si, peut-être, aux yeux du monde il ne le mérite pas. Bref, le regarder comme Dieu le regarde et lui proposer par la force du silence et d’une Parole écoutante de se dire tel qu’il est. Reconnaissons-le, une telle qualité d’écoute est le fruit d’une conversion. Elle se doit d’être solide, je dirais même « professionnelle ». Pour les jeunes, nous devrions disponibiliser des « professionnels » de l’écoute capables de les rejoindre là où ils sont dans tous les sens de ce mot.
Durant le synode, ils ont pris la Parole dans les assemblées (une grande première). En lisant le document, nous sentons que les évêques ont pu rejoindre, d’une certaine manière, la réalité du jeune, ses joies et ses difficultés. Ainsi, ont été soulevés les problèmes de l’immigration et de l’exploitation des jeunes, la souffrance suite à toute forme d’abus y compris sexuels, même de la part de l’église, la pauvreté, l’absence de tissu social et l’importance de la famille, la présence de plusieurs jeunes sur le continent numérique, leurs joies et passions de la musique et du sport, etc. Nous pouvons voir les mêmes sujets, à part quelques-uns spécifiques aux continents ou à certaines régions du monde, dans les réponses des jeunes de notre diocèse. Comme quoi, le questionnaire du diocèse reste une source et une richesse d’information pour comprendre la réalité des jeunes, mais écouter ce qu’ils attendent de nous.
Peut-être faut-il sans cesse se rappeler que le jeune n’est « presque » jamais isolé. Le synode rappelle que la famille devrait rester une « église domestique » favorisant l’épanouissement physique, morale, intellectuel et spirituel du jeune. Le synode rappelle aussi l’importance des lieux comme l’école, les mouvements et la paroisse. Un appel à penser ensemble, à décloisonner les secteurs pastoraux et à être résolument dans une synodalité permanente.
L’église veut rappeler à tout baptisé sa vocation. Sa vocation à la VIE, sa vocation à la vie libre. La liberté comprise dans sa relation à la vérité et la charité. Cette liberté, en elle-même, comporte un élan missionnaire qui anime les jeunes et les rend dynamiques. D’où la nécessité d’une présence et d’accompagnement. Quand pourrons nous parler du ministère de l’accompagnement des jeunes ? Comment être formé à cela pour éviter les abus et le cléricalisme ? Dans les réponses des jeunes de Liège, le mot « vocation » a été compris comme un chemin vers l’épanouissement et le bonheur. Comment accompagner les jeunes qui soient-ils dans leurs vocations ? Beaucoup de personnes ont une image de l’église qui dicte une conduite morale. Cela n’échappe pas aux jeunes. Il revient à ceux qui les accompagnent de les aider à grandir dans les épreuves de la vie avec tendresse et douceur, les corriger avec sagesse et amour tout en reconnaissant les faiblesses et les fragilités des accompagnateurs eux-mêmes.
Les jeunes ont montré, dans leurs réponses au synode, l’importance de la relation dans leur vie. La famille, la vie amicale et la vie affective. Les pères synodaux sont conscients que l’Église est souvent perçue comme « un espace de jugement et de condamnation », alors que les jeunes recherchent « une parole claire, humaine et empathique ». Le synode propose un accompagnement intégral qui touche et valorise ces sujets à la lumière de l’Evangile et l’appel à la vie. Ils rappellent que « Dieu aime chaque personne et l’Église fait de même en renouvelant son engagement contre toute discrimination et violence sur une base sexuelle ». Un chantier dans nos pratiques pastorales qui ont tendance à occulter ces sujets.
Les pères synodaux disent que l’absence de la femme appauvrit les débats et le chemin ecclésial. Ils invitent à un travail sur la réciprocité entre les sexes. « Une présence féminine dans les organes ecclésiaux à tous les niveaux, aussi dans des fonctions de responsabilité » et « une participation féminine aux processus décisionnels ecclésiaux, dans le respect du rôle du ministre ordonné » sont souhaités dans ce texte, qui rappelle qu’il s’agit ici d’un « devoir de justice qui trouve son inspiration en Jésus et dans la Bible ».
Le document se termine sur un rappel vibrant, tout chrétien est appelé à la sainteté. Cela concerne les jeunes et beaucoup le vivent déjà.
Le document final du synode est une richesse à découvrir et une invitation à franchir d’autres étapes pour une synodalité missionnaire. La question se pose, comment allons-nous le réceptionner dans nos paroisses, comment nous engageons-nous à franchir ces étapes, quels écoute et accompagnement des jeunes pour notre aujourd’hui ?
Eric N.
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