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Pour briser l’image mythologique qui auréole les saints, partons à la découverte de leur pauvre humanité : ils sont des paroles de Dieu écrites dans des vies si fragiles.
En 2000 ans d’histoire, l’Église s’est dotée d’une beauté et d’une richesse spirituelle inouïe, à travers la diversité des figures des saints qui lui ont donné chair. Comment ne pas être touché par l’humilité d’un François d’Assise qui renonce aux biens matériels pour ne vivre que de Dieu, comme une réponse aux injustices sociales de son temps ? Ou par la petite Thérèse qui, du fond de son Carmel, nous rappelle que nous sommes tous appelés à la sainteté et que pour y parvenir, il n’est nul besoin de réaliser des prouesses : il «suffit» de mettre un surplus d’amour dans tous les petits gestes de tous les jours... Facile à dire, mais le vivre au quotidien relève de... la sainteté. Évoquons encore la figure de Don Bosco qui a consacré sa vie à rendre l’espérance aux nombreux jeunes qui vivaient alors dans les rues de Turin : le saint de la jeunesse leur a offert un lieu pour vivre, jouer et découvrir le Christ ensemble.
Ces vies données sont l’Évangile que Dieu continue d’écrire dans le monde. Elles peuvent parler d’elles-mêmes aux jeunes d’aujourd’hui qui ont soif de sens et d’espérance : il n’y a rien à y ajouter. Alors que les efforts d’inculturation de la foi tendent parfois à édulcorer l’Évangile, les saints nous en rappellent sa profonde radicalité...
Saint et humain
Mais le plus extraordinaire, lorsque nous pénétrons l’intimité de ces hommes et de ces femmes dont l’Église a retenu les noms, est sans aucun doute de découvrir avec stupeur qu’ils ne sont pas des êtres hors du commun : ils ont eu une vie normale, avec ses joies et ses peines, ses dons et ses faiblesses, ses réussites et ses échecs. Quel encouragement de s’apercevoir qu’ils ont rencontré les mêmes questions, les mêmes difficultés, les mêmes doutes que chacun de nous. Quel plaisir, par exemple, de découvrir le sacré foutu caractère d’un Père Damien : on se sent moins seule. Ou la faiblesse psychologique d’une Thérèse de Lisieux... dont le père a d’ailleurs fini dans un asile psychiatrique, ce qui n’a pas empêché son couple d’être béatifié...
Ces faiblesses humaines témoignent que la sainteté est d’abord un don qui se reçoit d’un Autre et se laisse accueillir dans la pâte humaine. Pour être saint, notre bonne volonté suffit : le Seigneur écrit droit avec nos lignes courbes, pourvu que nous le laissions écrire. Il peut saisir les vies les plus brisées pour en faire des réponses aux détresses et aux soifs du monde. Telle est l’espérance chrétienne qu’il nous faut partager avec les jeunes d’aujourd’hui. Que chacun puisse entendre le Seigneur lui dire personnellement : «Tu as du prix à mes yeux, tel que tu es. Fais-moi entrer dans ta vie et je ferai, de toi aussi, un homme debout pour mon Église et pour le monde, comme je l’ai fait pour d’autres qui n’étaient pas meilleurs que toi. Ose y croire car moi, je crois en toi.»
Église sans frontières
Un autre point mérite d’être souligné. L’Église universelle est souvent associée aux successeurs de Pierre ; c’est négliger l’apport inestimable des «successeurs» du disciple bien-aimé que sont les saints : ceux-ci sont le coeur de l’Église universelle qui irrigue le corps entier en tout temps et tout lieu. Ils sont présents sur tous les continents et à toutes les époques : ils ont donné visage, corps, chair à l’Église. Mettre nos pas dans les leurs, c’est faire éclater nos horizons et découvrir la catholicité de l’Église, sa diversité, son étendue dans l’espace et le temps, au-delà de tout particularisme. À l’heure de la mobilité et de la mondialisation, cette universalité de l’Église rejoint les réalités quotidiennes des jeunes. Pour le jeune qui veut sauver le monde plus que son âme, la découverte de l’envergure missionnaire de l’Église universelle à travers ses grands témoins peut devenir un terreau fécond dans lequel enraciner sa foi et son espérance.
Partir ensemble
Bref, l’Église des saints est une porte d’entrée royale sur la radicalité de la vie chrétienne. Mais comment introduire les saints dans notre pastorale ? Les livres, dvd et autres outils d’animation abondent... Le pèlerinage me paraît cependant être un must. Il n’est pas innocent de constater que la démarche de pèlerinage est présente dans toutes les traditions religieuses, sur tous les continents et en tous les temps. Elle exprime concrètement l’homme qui se lève pour répondre à un appel à se mettre en marche vers son Dieu, plus ou moins consciemment, seul ou en groupe, au loin ou non, selon des motivations très diverses. En quittant son chez-soi, le pèlerin crée une rupture qui devient une ouverture à l’inattendu de Dieu. Il désencombre sa vie le temps d’un jour, d’un week-end, d’une semaine. Loin de ses habitudes et de ses petites affaires, il choisit de devenir fragile et dispose ainsi son coeur à se laisser toucher, interroger, modeler. Les jeunes sont demandeurs de ces temps forts qui peuvent ensuite structurer toute une vie.
Le pèlerinage crée un espace vide et disponible pour cheminer dans la foi, à la découverte de soi-même, des autres et de l’Autre. Il apparaît donc comme le lieu idéal pour s’ouvrir et se laisser interpeller par la vie et la spiritualité des saints. Les mois à venir offriront aux jeunes et aux jeunes adultes de notre diocèse plusieurs occasions de partir ensemble sur les lieux où ont vécu de grands frères et grandes soeurs qui les ont précédés sur le chemin de la sainteté.
Elisa D.P.
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