Tenez ferme...

Pour l’année 2015, le Pape François dans son message de carême nous invite à une mobilisation contre l’indifférence. Pour un chrétien, le temps de carême est celui du renouveau et de la grâce. Pendant ce temps, nous nous rappelons que Dieu nous aime, il n’est pas indifférent à notre vie, à nos joie et à nos peines… « Chacun d’entre nous l’intéresse… ». Dieu nous a montré cet amour dans la venue, la mort et la résurrection du Christ qui ont ouvert la porte entre Dieu et les hommes. Il peut arriver à l’homme d’oublier Dieu ou lui rester indifférent. Etre indifférent à l’amour de Dieu peut conduire à l’indifférence vis-à-vis des autres et le pape constate que dans notre société, il y a une généralisation de l’indifférence, ce qu’il appelle : « La mondialisation de l’indifférence ». Chaque chrétien doit le combattre.

Le pape nous donne trois moyens pour combattre l’indifférence :

Faire corps avec les autres

Le Christ se met à notre service et celui qui laisse servir par lui devient capable de servir le monde. Le Christ, à travers nous se donne dans sa parole et dans les sacrements, surtout le sacrement de l’Eucharistie. Dans la communion, ensemble nous nous reconnaissons comme faisant partie du corps du Christ. Comme corps du Christ, nous sommes en lien les uns avec les autres, nous vivons une fraternité. Cette fraternité peut être une arme de lutte contre l’indifférence. Nous sentons-nous suffisamment en lien pour dire que : « Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie » (1 Co12,26).

Le sens de la communauté

Cette fraternité doit se traduire dans la vie concrète. Car un chrétien peut se réfugier en une « fraternité universelle » fictive en oubliant de la vivre dans sa communauté avec ses frères et sœurs paroissiens. Et en communauté, sortir à l’extérieur et aller vers les frères et sœurs qui sont dans des situations difficiles. « L’Eglise est missionnaire par nature » ! En suivant le Christ sur le chemin qui le conduit à tout homme l’Église, la communauté, peuvent voir dans le prochain, le frère et la sœur pour lesquels le Christ est mort et ressuscité. Le pape lance cette invitation : « Chers frères et sœurs, je désire tant que les lieux où se manifeste l’Église, en particulier nos paroisses et nos communautés, deviennent des îles de miséricorde au milieu de la mer de l’indifférence ! »

La prière et charité et la force de la miséricorde

Comme il y a trop de situations où il y a de l’indifférence et que chacun peut se sentir dépassés par le trop plein d’informations négatives qui passent par les médias, la tentation est grande de baisser les bras, de vouloir abandonner… Le pape nous encourage à découvrir la force de la prière qui doit précéder la charité. Peut-être que nous ne pouvons pas accomplir de grands gestes, mais, même un petit geste est une contribution suffisante.

Le pape nous invite à vivre le temps de carême comme un parcours de formation du cœur à la miséricorde parce que la miséricorde est une force capable de résister à la division et de s’ouvrir à Dieu. Le pape nous assure de prier avec et pour nous pendant ce temps de carême. Bon temps de carême à tous.

Eric Ndeze