Après avoir reçu Guy Gilbert le 24 avril dernier, notre paroisse aura la joie d’accueillir le vendredi 10 octobre à St-François un autre nomade de l’Eternel, Stan Rougier.
Né en 1930 à Jurançon (Béarn), après avoir passé sa jeunesse au Pays Basque et en Auvergne, Stan Rougier est d´abord éducateur, puis infirmier. Il voulait être globe-trotter. Il sera prêtre à 30 ans. Il a été aumônier de lycée et de faculté. Prêtre du diocèse d´Evry-Corbeil, chroniqueur, prédicateur à France Culture et à la Télévision, il parcourt le monde en animant des rencontres, des retraites et en donnant des conférences. Il est l´auteur de plus de 30 livres, dont le best-seller « L´avenir est à la tendresse ».
« Devant tant de jeunes qui se donnent la mort, devant tant de jeunes qui fuient la vie par la drogue, qui s'enfoncent dans des comportements de déprime ou de violence, laissons-nous nous interroger... Je voudrais faire appel à votre propre jeunesse. Elle n'est jamais très loin. Notre jeunesse a été un temps très riche et, notamment, dans ce domaine de la recherche du sens. Pour moi, cette recherche a été longue et difficile.
Lorsque j'étais jeune, je cherchais le sens de ma vie, un peu comme un aveugle qui se dirige vers le feu avec ses paumes. Je me sentais comme un être créé qui n'a pas sa raison d'être en lui-même, et qui doit chercher hors de lui la clé de son propre mystère. Mais il y avait un malentendu entre le Dieu dont on me parlait et mon coeur. Je ne parvenais pas à entrer en relation avec ce que les philosophes nommaient" la cause première", et que je trouvais bien abstrait. Je ne pouvais pas croire en un Dieu, Père Noël des grandes personnes. Par Sa Toute-Puissance, Il pourrait arrêter le malheur et, en réalité, - et nous le savions encore mieux depuis Auschwitz - Dieu n'arrêtait pas le malheur. Je ne voulais pas croire en un Dieu teigneux, dénicheur de coupables, obsédé sexuel, punissant les moindres balbutiements du désir. Je ne pouvais pas croire en un Dieu qui nous avait donné l'intelligence et la raison pour nous interdire, ensuite, de nous en servir et qui nous faisait remplacer les travaux d'irrigation par la prière des rogations. Je ne voulais pas croire en un Dieu narcissique et mégalomane qui aurait créé l'homme pour Se faire adorer. Je n'en finirais pas de vous décrire tous les malentendus qu'il y avait entre cet "Etre Suprême" et le jeune que j'étais. »